Notre confrère auquel on exprime toute notre solidarité a dévoilé, jeudi, la convocation qu’il a reçue du procureur du roi près le tribunal de première instance de Rabat, pour une séance prévue le 21 janvier 2025. Audience qui portera sur l’examen d’accusations pour faits de « diffamation » et de « publication de fausses allégations ». Accusations récurrentes qui n’en rappellent pas moins les dispositions répressives de naguère que le pouvoir marocain a décidé de rendre caduques au regard des dépassements engendrés. « Tout ce qui est susceptible de… » est la tête de chapitre de cette loi surannée abandonnée pour prendre d’autres formes avec les motivations politiques qui scellent désormais la charge menée par le gouvernement contre les voix qui dérangent…
Le site d’informations Achkayen a fait savoir que cette information judiciaire faisait suite à la publication d’« un article analytique, il y a des mois » de cela, à propos d’une autre plainte que le même ministre a déposée contre le média, concernant un écrit sur l’affaire de trafic international de drogue « Escobar du Sahara ».
Dans le cadre de ce dossier, Said Naciri et Abdenbi Bioui sont poursuivis en état d’arrestation. Depuis les révélations, les deux élus locaux du Parti authenticité et modernité (PAM), dont Abdellatif Ouahbi était le secrétaire général, ont vu leur affiliation leurs fonctions dans le parti gelées.
Pareil développement qui porte atteinte à la liberté de la presse devrait inciter le Syndicat national de la presse (SNPM) et les diverses Fédérations et autres associations corporatistes à ruer dans les brancards pour que cessent pareilles poursuites. A rappeler que notre confrère Hamid El Mehdaoui, DG du site Badil Info est lui aussi attendu au tournant. Au même titre que Réda Taoujni, ancien journaliste reconverti en youtubeur qui anime MaghrebTimes depuis la capitale du Sous, Agadir.