Selon les informations recueillies par le quotidien espagnol El Mundo, la commanderie de la garde civile à Sebta a reçu une alerte à 9h52 du matin, indiquant la présence de migrants irréguliers sur les rochers proches de l’île de Leila. Toutefois, les sources ont confirmé qu’ils « n’avaient pas réussi à atteindre l’île elle-même, laquelle est soumise à une situation juridique qui interdit toute présence ou passage, aussi bien par les autorités marocaines qu’espagnoles, en raison de la situation diplomatique délicate régissant cette petite enclave ».
La mer autour de l’île de Leila est sous contrôle marocain, ce qui oblige la Gendarmerie Royale à obtenir l’autorisation de l’Espagne avant d’intervenir dans cette zone. Cela fait partie des accords de coopération bilatérale entre les deux pays pour lutter contre l’immigration irrégulière, permettant à la marine royale marocaine et à la garde civile espagnole de travailler dans les eaux territoriales des deux pays pour empêcher les tentatives de passage illégal et protéger les vies humaines.
Lors de l’incident de ce lundi, huit migrants ont été secourus après avoir tenté de rejoindre ce qu’ils considéraient comme une zone sûre. Ils ont été transférés sur la côte marocaine après avoir été récupérés en mer près de la zone de Punta Leona.
Les tentatives de traversée à la nage vers les côtes espagnoles se poursuivent, dans un contexte de pression accrue sur les frontières supposées de Sebta et Melilla, où, ces derniers jours, deux corps de jeunes migrants maghrébins ont été retrouvés sur les plages de Sebta, confirmant les graves risques auxquels sont confrontés les migrants lors de leurs tentatives de rejoindre l’Eldorado européen.