A Meknès, au nord du pays, plusieurs centaines de citoyens ont répondu à l’appel du Front marocain de soutien à la Palestine, organisation non gouvernementale engagée pour la cause palestinienne. Les manifestants ont exprimé leur indignation face à la barbarie sioniste couverte par les puissances occidentales, les Américains en tête, et exigé de Rabat de stopper la «la normalisation » avec Tel-Aviv. Munis de drapeaux marocains et palestiniens, les marcheurs brandissaient des banderoles appelant à « arrêter le génocide » à ciel ouvert et à « stopper l’agression contre Gaza ». Plusieurs participants agitaient des photos illustrant l’ampleur des destructions à Gaza. Cette manifestation visait notamment à dénoncer le soutien militaire occidental à Tel-Aviv, ainsi que l’inaction de la communauté internationale face aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et aux décisions de la Cour internationale de Justice. Ces dernières demandent l’arrêt immédiat de la barbarie sioniste en Palestine occupée et une amélioration de la situation humanitaire dans l’enclave gazaouie soumise à un embargo des plus sévères.
Non loin de la cité ismaélienne, Fès a aussi mobilisé des centaines de Marocains contre les boucheries israéliennes dans la bande de Gaza. Un mouvement de réprobation qui animait aussi les manifestations massives qui se déroulées à Marrakech, Youssoufia, Azrou et Oujda.
La persistance des manifestations au Maroc témoigne de l’engagement de la société civile en faveur de la fin de l’occupation israélienne et le rétablissement du peuple palestinien dans ses droits historiques, dont l’établissement de son Etat indépendant.
Le média marocain The Voice a relevé que des centaines de Marocains ont participé à des manifestations, entre autres, à l’invitation du Front marocain de soutien à la Palestine (ONG), pour dénoncer les « forces de l’occupation israélienne qui prennent constamment pour cible des civils sans défense ». Les manifestants ont également dénoncé « l’implication de la communauté internationale dans cette guerre, en soutenant et en armant Tel-Aviv depuis plus de 9 mois ». A Tanger, le média Al Jazeera a rapporté, dans le même contexte, sur son compte X un rassemblement massif des citoyens dénonçant les « massacres commis par l’armée israélienne à Gaza ». Pour rappel, la mobilisation dans cette ville du Détroit ne faiblit pas, particulièrement depuis l’annonce de l’accostage d’un bâtiment de guerre israélien dans le port de Tanger.
Solidarité par le sport
A signaler aussi qu’Anwar El Ghazi, footballeur maroco-néerlandais, a remporté son procès contre le club allemand de Mayence, après avoir été licencié en novembre 2023 pour ses prises de position propalestiniennes. Le tribunal de la ville a jugé que le licenciement du joueur âgé de 29 ans était injustifié et que son contrat demeurait valide, étant donné que ses déclarations sur les réseaux sociaux sont protégées par la « liberté d’expression », rapporte Le Parisien. Ainsi, le club devra réintégrer A. El Ghazi et le dédommager à hauteur de 1,5 million d’euros pour son acte discriminatoire.
Le joueur avait exprimé le17 octobre 2023 son soutien aux Palestiniens dans un message sur Instagram, concluant par la phrase « Du fleuve à la mer, la Palestine sera libre ». Bien que ce slogan soit interprété différemment selon les parties, le tribunal, lui, a statué sur un post ultérieur, daté du 1er novembre, où le joueur réaffirmait son soutien sans remords. « Je ne regrette ni n’éprouve aucun remord quant à ma position. Je ne me distancie pas de ce que j’ai dit. Je soutiens, aujourd’hui et jusqu’à mon dernier souffle, l’humanité et les opprimés », déclarait-il fermement et avec conviction.
Recruté par Mayence le 22 septembre 2023, A. El Ghazi avait disputé trois matchs de la Bundesliga avant son licenciement.