Lors d’une réunion, tenue mercredi soir à Meknès avec les partisans istiqlaliens, N. Baraka s’est félicité de la « nouvelle feuille de route » entre le Maroc et l’Espagne, rendue possible grâce au soutien apporté par Pedro Sanchez au plan marocain d’autonomie au Sahara, a-t-il souligné.
« Le chef du gouvernement espagnol a dit que dans la nouvelle étape, nous allons nous consacrer sur ce qui nous unit. Nous sommes tous convaincus que nous avons un destin commun », a rappelé le patron du PI. « Nous devons donc travailler côte à côte pour le bénéfice des deux peuples et des deux pays (…) Le Parti Istiqlal, avec ses dirigeants, ses militantes et militants, est derrière Sa Majesté le Roi, fidèle à la feuille de route convenue entre le Maroc et l’Espagne », a-t-il ajouté dans son allocution.
La semaine dernière, E. Mayara, président de la Chambre des conseillers et 4è homme dans la hiérarchie du pouvoir, a réaffirmé « la marocanité de Sebta et Melilla » et plaidé « pour mettre fin à la colonisation » des deux présides « par une solution négociée, sans recourir aux armes ». Et d’ajouter que « Sebta et Melilla ne feront pas l’objet de chantage ».
Dans la littérature istiqlalienne, une réalité qui n’est pas exclusive à cette formation, la revendication des droits légitimes su Maroc sur les Présides, comme sur le Sahara oriental, ne relève pas de l’hérésie. Pour rappel, Abbas El Fassi avait appelé l’Espagne « à comprendre que le temps du colonialisme est révolu, et irrévocable », au lendemain de la visite effectuée à Melilla, en novembre 2007, par le roi Juan Carlos. Un autre leader de l’Istiqlal, Hamid Chabat pour ne pas le nommer, avait fait valoir les droits marocains sur le sahara oriental, région amputée par le colonialisme français pour élargir la superficie de l’Algérie.
Dès lors, N. Baraka fait tache dans le tableau istiqlalien quand bien même il légitimerait le désaveu de N. Mayara par la realpolitik. Nombre d’analystes donnent raison au leader actuel de l’Istiqlal au motif que le Maroc ne saurait ouvrir plusieurs fronts à la fois… Oubliant au passage que la question de la souveraineté nationale ne saurait souffrir d’un quelconque marchandage.