Pour l’organisation, l’impact du séisme de 2023 et des sécheresses n’a pas freiné l’élan de la croissance, tirée par la consommation, les investissements et une dynamique à l’export. Cette résilience s’inscrit dans la continuité des réformes économiques engagées pour moderniser l’économie et renforcer la compétitivité du pays. Ces réformes visent à élargir la couverture de la protection sociale et à réformer les subventions énergétiques, en ligne avec la nouvelle Charte de l’investissement.
L’objectif est de rendre le Maroc plus attractif pour les investisseurs et de garantir une croissance durable. Ce rapport a été publié à l’occasion de la visite de Mathias Cormann, secrétaire général de l’OCDE, au Maroc, renforçant ainsi l’importance de la coopération entre le Royaume et l’Organisation.
Sur le plan des finances publiques, le rapport souligne une discipline budgétaire accrue. Après une hausse du déficit pendant les crises, l’objectif est de le ramener à 3 % d’ici 2026. La gestion de la dette publique, qui avoisine 70 % du PIB, reste un point crucial. Pour financer ces réformes, l’élargissement de la base fiscale et l’intégration de l’économie informelle sont essentiels, d’après les conclusions du rapport. L’intégration de l’économie informelle est également une priorité pour les autorités marocaines. Ce secteur, qui échappe en grande partie aux impôts, freine les recettes fiscales et le développement des droits sociaux. L’OCDE recommande des mesures renforcées pour intégrer ces travailleurs dans le circuit formel, une étape nécessaire pour moderniser le marché du travail marocain.
L’environnement constitue un autre enjeu majeur. Le rapport de l’OCDE met en avant la nécessité de renforcer la gestion des ressources en eau et d’accélérer la transition vers les énergies renouvelables. La taxation des émissions de gaz à effet de serre pourrait, selon l’Organisation, financer ces priorités tout en renforçant l’attractivité écologique du Maroc. Afin d’améliorer sa compétitivité dans les chaînes de valeur mondiales, le Maroc doit intensifier ses efforts en matière de transformation numérique et d’innovation, d’après les données du document. L’OCDE souligne que le renforcement de l’écosystème d’innovation et l’investissement en recherche et développement sont des conditions nécessaires pour combler le retard technologique et augmenter la productivité du pays.