M. Mudavadi a eu une rencontre, dimanche, avec Jessica Gakinya, diplomate accréditée à Rabat. « Nos discussions ont porté sur la réduction du déséquilibre commercial actuel en augmentant les exportations de thé et de café kenyans vers le Maroc. Actuellement, nos importations, principalement d’engrais et d’autres produits de base essentiels, atteignent 12 milliards de shillings kenyans (93 millions de dollars américains), tandis que nos exportations s’élèvent à seulement 500 millions de shillings (environ 3,8 millions de dollars). Nous avons exploré des stratégies concrètes pour accroître le volume et la diversité des exportations kenyanes, afin de favoriser des relations commerciales plus équilibrées et mutuellement bénéfiques », a déclaré le chef de la diplomatie sur la plateforme X.
« Nous avons également échangé nos points de vue sur le développement de la coopération dans d’autres secteurs stratégiques, en prévision de la signature prévue de cinq protocoles d’accord lundi », a-t-il ajouté.
Le Kenya reconnaît toujours la prétendue République arabe sahraouie démocratique (RASD). Moses Wetangula, président de la Chambre des représentants, allié clé du Polisario à Nairobi, avait joué un rôle crucial pour le revirement du président William Ruto concernant sa déclaration du 14 septembre 2022, annonçant la rupture des relations avec la RASD, le jour même de son investiture.
Depuis plus d’une décennie, le Maroc a su renforcer ses relations politiques et économiques avec des États africains reconnaissant encore la RASD, tels que l’Éthiopie, le Rwanda, l’Angola, le Nigeria ou la Tanzanie. Le Ghana faisait partie de cette liste jusqu’à la suspension de ses liens avec le Polisario le 7 janvier dernier.
En 2027, les Kenyans seront appelés aux urnes pour élire un nouveau président de la république. L’actuel président, W. Ruto, avait remporté l’élection en 2022 grâce à son alliance avec le parti de Moses Wetangula.