Selon une note d’information en amont de cette visite, A. Bergé « aura également l’occasion de revenir sur la place des femmes dans l’économie, avec une visite du site industriel de Safran Nacelles Maroc et des échanges autour de la formation des femmes et de leur rôle moteur pour l’économie marocaine, à l’Institut des métiers de l’aéronautique ». Par ailleurs, elle rencontrera des organisations de la société civile actives dans la promotion de l’égalité.
Au cours de sa visite, Aurore Bergé s’entretiendra également avec Amina Bouayach, présidente du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), ainsi que Mbarka Bouaida, présidente de l’Association des régions du Maroc et présidente du Conseil régional de Guelmim Oued Noun, ou encore Ahmed Abbadi, secrétaire général de la Rabita des oulémas. Elle sera aussi reçue par André Azoulay, conseiller du roi Mohammed VI.
Il s’agira ainsi d’une « étape clé du ralliement du Maroc dans le groupe des Etats ayant une politique étrangère féministe, dans la perspective d’une conférence internationale dédiée à la diplomatie féministe qui se déroulera à Paris en octobre 2025 », fait savoir la même source.
A. Bergé et N. Ben Yahia, annonceront d’ailleurs leur engagement pour « le renforcement de la coopération franco-marocaine dans la formation et la prévention en matière de lutte contre toutes les formes de violences faites aux femmes ».
Pour rappel, le Maroc conserve sa place parmi les pays les moins performants en matière d’égalité entre les sexes, selon l’édition 2025 du Global Gender Gap Report, publié par le Forum économique mondial. Classé 137e sur 148 pays, le Royaume affiche une stagnation préoccupante, identique à celle de 2024, et ne parvient pas à regagner le maigre progrès enregistré en 2023 (136e). Ledit Forum rappelle que la réalisation de l’égalité entre les sexes ne peut être atteinte à travers des politiques symboliques ou conjoncturelles. Elle exige une transformation systémique, une vision intégrée et une mobilisation multisectorielle pour refonder les fondements politiques, économiques et sociaux dans une logique d’équité et de justice durable.