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Lutte contre l’occupant israélien à Jénine : Lorsque l’AP réprime les combattants

Depuis l’offensive israélienne dans la ville et le camp de Jénine, la relation s’est empoisonnée entre les factions de la résistance d’un côté, et les représentants de l’Autorité palestinienne (AP) de l’autre. En cause, les forces de sécurité de l’AP ont entamé une campagne d’arrestations contre des jeunes palestiniens.
Lutte contre l’occupant israélien à Jénine : Lorsque l’AP réprime les combattants

Akram al-Rajoub, gouverneur de Jénine, assure dans un communiqué que ceux qui ont été arrêtés sont « des hors-la-loi qui appartiennent à plusieurs organisations dont le Fatah, le Jihad islamique et le Hamas ». Il les a accusés d’avoir lancé une offensive contre le commissariat du village Jabaa et d’avoir mis le feu à certaines de ses parties. « Les forces de sécurité accomplissent leur mission avec professionnalisme et en toute responsabilité », a-t-il encore ajouté.

 « Nous allons couper la main à quiconque menace la sécurité et la stabilité et nous saluons Jénine qui soutient le projet national conduit par le président Abbas » avait déclaré en substance le ministre de l’intérieur de l’AP, lundi 17 juillet.  Sont accusés de cet incendie Mourad Mlaycha et Mohammad Brahma qui ont été arrêtés et leurs armes leur ont été confisquées. Ala’ Hanaychat, originaire de la localité de Qabatiyeh fait partie de ceux qui ont été arrêtés. C’est un ex-détenu qui a passé 10 années dans les prisons de l’occupation israélienne.

Le père de l’auteur de l’opération de Taqou’, le détenu Ammar Najjar, rapporte lui aussi avoir été arrêté et interrogé par les services de renseignements de l’AP, après que son fils a réalisé son opération samedi dernier. Il avait auparavant subi un interrogatoire par l’occupation, a-t-il indiqué. Mais il a été relâché ultérieurement.

Selon la Brigade de Jénine, affilié aux Brigades al-Qods, bras armé du Jihad islamique, « l’AP aurait dû libérer tous ceux qu’elle a arrêtés après la visite de Mahmoud Abbas la semaine passée mais elle a trahi sa promesse ». Elle a mis en garde dans un communiqué publié lundi « contre ce comportement qui pourrait faire exploser la situation », demandant aux membres « sincères » du mouvement Fatah, des Brigades al-Aqsa et de l’AP d’assumer leur responsabilité.

Le Jihad islamique a pour sa part qualifié ces arrestations de « politiques » car elles touchent les résistants surtout.

Houssam Badrane, porte-parole du Hamas, a condamné « la poursuite par les appareils de sécurité la traque des résistants et des héros de notre peuple ».
« Nous demandons à tous les protagonistes d’exercer des pressions pour mettre fin à cette politique malencontreuse et d’intensifier l’action populaire qui exprime l’opinion de notre peuple qui refuse les arrestations politiques et la coordination sécuritaire avec l’ennemi », a-t-il ajouté.
Plusieurs manifestations ont eu lieu en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza pour condamner cette politique. Les Brigades al-Aqsa, branche armée du Fatah dirigée par Mahmoud Abbas ont, elles aussi, critiqué la politique d’arrestations. « Nous annonçons que nous refusons la politique d’arrestation et de traque exercée par l’AP. Nous assurons que toutes les factions sont unies et demandons à nos frères au sein des appareils de sécurité de corriger leur modus», a assuré leur brigade de Tulkarem.

Dans la nuit de lundi à mardi plusieurs manifestations ont eu lieu dans plusieurs endroits de la Cisjordanie, voire même à Gaza pour dénoncer cette politique.
A Jénine, les manifestants scandaient : « Ya Abou Mazen, une fois l’Autorité et une autre l’armée ». Un slogan qui laisse entendre que l’AP et l’armée de l’occupation exercent la même répression contre les Palestiniens.

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