#Libération_Palestine

Logo Perspectives med

L’ONU tire la sonnette d’alarme : Une alerte à laquelle Tel-Aviv, comme Washington, restent sourds

La coordinatrice des affaires humanitaires pour les territoires palestiniens, s'inquiète de la situation à Gaza ou les bombardements israéliens touchent également des zones du sud de l'enclave.
L'ONU tire la sonnette d’alarme : Une alerte à laquelle Tel-Aviv, comme Washington, restent sourds

La coordinatrice des affaires humanitaires de l’ONU pour les territoires palestiniens est catégorique : « Aucun endroit n’est sûr à Gaza. » En cause, les bombardements israéliens menés depuis le début de la guerre avec le Hamas le 7 octobre. Lynn Hastings a affirmé jeudi 26 octobre dans un communiqué que les « avertissements anticipés » lancés par l’armée israélienne aux populations pour évacuer des zones qu’elle entend viser ne faisaient « aucune différence ». L’armée israélienne « continue de prévenir les habitants de la ville de Gaza que ceux qui restent chez eux se mettent en danger », a rappelé L. Hastings. « Dans certains cas, la notification [de l’armée israélienne] encourage les gens à se rendre dans une zone humanitaire à Al-Mawasi », située à l’ouest de Khan Younès, une ville dans le sud de la bande de Gaza qui n’a toutefois pas été épargnée par les frappes israéliennes. « Les Nations unies ont l’intention de fournir de l’aide là où se trouvent les personnes dans le besoin », a assuré la responsable onusienne.
L’armée israélienne, via ses porte-parole en langue arabe, a ordonné à plusieurs reprises aux habitants de la ville de Gaza de la quitter pour « la zone humanitaire dans la zone d’Al-Mawasi, vers laquelle les aides humanitaires seront dirigées si besoin ». « Pour les personnes qui ne peuvent pas évacuer – parce qu’elles n’ont nulle part où aller ou qu’elles sont incapables de se déplacer – les avertissements anticipés ne font aucune différence », a souligné L. Hastings. « Lorsque les routes d’évacuation sont bombardées, lorsque les gens au nord comme au sud sont pris dans les hostilités, lorsque les éléments essentiels à la survie font défaut, et lorsqu’il n’y a aucune garantie de retour, les gens ne sont laissés qu’avec des choix impossibles », a-t-elle ajouté.
Elle a rappelé que « la conduite des conflits armés, où que ce soit, est régie par le droit international humanitaire. Cela signifie que «les civils doivent être protégés» et disposer des éléments essentiels à leur survie, où qu’ils se trouvent et qu’ils choisissent de bouger ou de rester. Cela signifie également que les otages – tous les otages – doivent être libérés, immédiatement et sans condition », a-t-elle encore ajouté.
Les missions humanitaires tâtonnent dans la bande de Gaza. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé dans un communiqué ne pas pouvoir distribuer son aide aux hôpitaux du nord de l’enclave.
L’hôpital Al-Shifa, où le taux d’occupation des lits a déjà atteint près de 150%, attend notamment des fournitures médicales qui tardent à arriver. L’établissement indonésien de Gaza a pour sa part été contraint de fermer certains services en raison d’un manque de carburant.
« L’OMS reste incapable de distribuer du carburant et des fournitures médicales essentielles aux principaux hôpitaux du nord de Gaza, en raison du manque de garanties de sécurité. L’OMS appelle à un cessez-le-feu humanitaire immédiat afin que ces approvisionnement puissent être effectués », a ainsi déclaré l’institution.
Si ces livraisons ne parviennent pas à destination, plusieurs milliers de patients seront en danger. Il y a notamment 1.000 patients dépendant de dialyses et 130 nourrissons prématurés qui ont besoin d’une gamme de soins intensifs dans ces hôpitaux, explique l’OMS.
L’institution était parvenue à fournir, il y a 72 heures, 34.000 litres à 4 grands hôpitaux du sud de Gaza, soulignant que cela suffisait à peine à faire fonctionner les ambulances et les fonctions hospitalières critiques pendant un peu plus de 24 heures. Depuis, plus rien…

Recommandé pour vous