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Londres demande des garanties à Washington : L’extradition du fondateur de WikiLeaks ne tient qu’à un fil…

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Julian Assange ne sera pas extradé vers les États-Unis, ou du moins pas tout de suite. Le fondateur de WikiLeaks est poursuivi outre-Atlantique pour avoir publié des documents confidentiels qui ont conduit à la révélation de crimes de guerre. Il est détenu depuis 2019 dans une prison de Londres, dans l’attente d’un éventuel procès aux États-Unis.
Londres demande des garanties à Washington : L’extradition du fondateur de WikiLeaks ne tient qu’à un fil…

La justice britannique a demandé, mardi 26 mars, des garanties à son homologue américain pour un procès équitable avant de rendre sa décision. Si les Américains n’apportent pas de garanties sur l’équité de son procès, alors J. Assange pourra faire appel de son extradition.

Sur les marches du palais de justice, l’épouse du lanceur d’alertes dénonce des poursuites politiques pour la révélation de crimes de guerre commis par l’armée américaine. « La Cour invite les États-Unis à envoyer une petite lettre pour dire que tout ira bien. Julian est un prisonnier politique, persécuté parce qu’il a mis au jour le véritable coût de la guerre. Cette affaire, ce sont des représailles. » assure Stella Assange.

Les représentants de Reporters sans frontières qui l’épaulent dans sa quête de justice appellent les États-Unis à trouver une solution à l’affaire Assange, au nom de la liberté de la presse.

La Haute Cour de justice de Londres a annoncé mardi que J. Assange pourra faire appel de son extradition aux États-Unis. Cette extradition avait été acceptée par le gouvernement britannique en 2022. Les juges ont donné trois semaines aux autorités US, qui veulent juger l’Australien de 52 ans pour une fuite massive de documents confidentiels, pour apporter des garanties. Le pays devra offrir des « garanties satisfaisantes » que J. Assange pourra plaider le premier amendement de la Constitution qui protège la liberté d’expression et qu’il ne risque pas d’être condamné à mort. « Si ces assurances ne sont pas fournies » dans ce délai, Julian Assange pourra faire appel de la décision de l’extrader, accordée en juin 2022 par le gouvernement britannique, ont décidé les juges Victoria Sharp et Jeremy Johnson.

Si elle le sont, une nouvelle audience se tiendra le 20 mai avant que les juges ne décident si elles jugent ces garanties satisfaisantes, pour décider si le fondateur de WikiLeaks peut ou non bénéficier d’un dernier recours au Royaume-Uni, dans une affaire devenue un symbole des menaces contre la liberté de la presse.

Les soutiens de J. Assange avaient de toute manière prévenu qu’ils saisiraient, en cas de défaite, la Cour européenne des droits de l’homme dans l’espoir de faire suspendre l’extradition. J. Assange risque jusqu’à 175 ans de prison pour avoir publié, à partir de 2010, plus de 700 000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques US, en particulier en Irak et en Afghanistan. Parmi eux figure une vidéo montrant des civils, dont deux journalistes de l’agence Reuters, tués par les tirs d’un hélicoptère de combat américain en Irak en juillet 2007.

J. Assange avait été arrêté par la police britannique en 2019 après sept ans passés dans l’ambassade d’Équateur à Londres afin d’éviter son extradition vers la Suède dans une enquête pour viol, classée sans suite la même année. De nombreuses voix ont exhorté le président américain Joe Biden à abandonner les 18 chefs d’accusation retenus contre le lanceur d’alertes durant le premier mandat de Donald Trump, en vertu d’une loi de 1917 sur l’espionnage. Ces dernières semaines, les proches de J.Assange, détenu depuis cinq ans dans la prison de haute sécurité de Belmarsh à Londres, ont alerté sur la dégradation de son état de santé. Sa défense met également en avant un risque de suicide en cas d’extradition. Souffrant, il était absent des audiences de février.

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