Depuis que le gouvernement a décidé de passer à l’offensive en mettant sur l’établi le projet de loi organique organisant la grève, les centrales syndicales ont donné de la voix. En dépit de la position de principe affichée par les centrales sur ledit projet de loi, l’Exécutif est décidé à aller de l’avant en profitant de sa majorité au parlement. A Rabat, devant le siège de l’institution législative, la Fédération nationale de l’enseignement (FNE), s’est mobilisée pour dénoncer cette nouvelle offensive gouvernementale qui tente de criminaliser la grève, un droit prescrit par la loi fondamentale du pays. L’Exécutif qui fait fi du dialogue inclusif tente de faire adopter, au forceps, la loi organique pourtant rejetée de fond en comble par les syndicats.
A signaler que lors de ce sit-in qui promet d’autres actions, le Réseau Intersection pour la défense des droits des travailleurs, membre actif du Front, n’a pas hésité à s’afficher et à faire valoir son rejet catégorique du projet de loi que l’Exécutif entend faire adopter pour servir les intérêts des employeurs plus que ceux des employés, victimes attitrées de l’arbitraire patronal.
Les manifestants appellent à la mobilisation générale pour faire avorter les démarches de l’Exécutif et défendre les intérêts bien compris des travailleurs marocains.