L’ISIE a fait savoir que suite à l’examen de la conformité aux critères légaux et réglementaires, « notamment la neutralité, l’indépendance et la probité », des irrégularités avaient été observées. Dans un communiqué publié sur Facebook il y a quelques jours, l‘ISIE a souligné que certaines de ces associations avaient reçu des financements étrangers suspects, d’un montant considérable, provenant de pays avec lesquels la Tunisie n’avait pas de relations diplomatiques.
Une thèse qui soulève des questions sur la transparence et l’intégrité des financements alloués à ces organisations, mettant en lumière des enjeux cruciaux pour la régulation des observateurs électoraux. En réponse à la polémique concernant le refus d’accréditation de certaines associations, Najla Abrougui, membre du conseil de l’ISIE, a affirmé le 9 septembre sur les ondes de la radio Diwan FM que l’observation était « essentielle pour assurer des élections démocratiques, transparentes et justes ». Elle a précisé que le rôle de l’ISIE était d’observer les élections, et non de les contrôler, ce qui relève des autorités judiciaires et du Parlement pour les questions financières. Elle a également souligné que l’ISIE agissait dans le cadre de ses prérogatives générales. Concernant les financements étrangers qualifiés de « douteux » reçus par certaines organisations, N. Abrougui a révélé que l’ISIE avait préalablement demandé aux autorités compétentes de surveiller ces financements pour les ONG impliquées dans l’observation du processus électoral. Le réseau « Mourakiboun » (« observateurs », en français), organisation tunisienne dédiée à l’observation des élections, a déclaré le 6 septembre que l’ISIE n’avait pas encore répondu à ses 1 220 demandes d’accréditation, affirmant que ces demandes remplissaient toutes les conditions légales.
Par ailleurs, N. Abrougui a également indiqué qu’un certain nombre d’associations ayant déposé des demandes d’accréditation pour l’observation de l’élection présidentielle avaient « fait l’objet de notifications de la part des autorités concernant des financements étrangers suspects », ces notifications ayant été transmises au ministère public. Parmi ces associations figurent « I Watch et Mourakiboun », selon le site Business News. Dans son communiqué, l’ISIE n’a fait référence à aucune organisation particulière. Le 2 septembre la même instance avait invalidé la décision du Tribunal administratif de réintégrer trois autres candidats à la présidentielle. Seules trois candidatures, dont celle du président sortant Kaïs Saïed, ont au final été retenues.