Les résultats de l’enquête, menée sur un échantillon de 491 jeunes hommes et femmes (18–45 ans), ont montré que 51,8% pensent que l’Etat ne réussit pas à offrir des opportunités d’emploi aux jeunes. 40% ont estimé que l’Etat travaillait de manière acceptable dans ce sens.
Par ailleurs, 5,7% seulement pensent que le système éducatif au Maroc qualifie adéquatement les jeunes pour le marché du travail, tandis que 70,2% ont déclaré que ce système ne permettait pas de réaliser cet objectif.
Selon le sondage, 30% des jeunes pensent que l’émigration est la seule solution pour améliorer leur situation. 70% s’estiment capables d’atteindre leurs objectifs sans besoin d’émigrer.
Les résultats du sondage relèvent que 90% des jeunes déclarent que la corruption affecte gravement leurs chances de travailler et d’obtenir les opportunités d’une éducation de meilleure qualité. Seuls 7,8% pensent que l’impact de la corruption est faible et 1,2% pensent que la corruption n’affecte pas les opportunités des jeunes.
Selon le sondage, 45,5% des jeunes interrogés pensent que l’Etat travaille efficacement à lutter contre la corruption, mais de manière insuffisante. Par ailleurs, 3,7% disent que l’Etat travaille sérieusement et suffisamment sur la lutte anticorruption.
Toujours d’après le sondage, 15,5% des sondés estiment disposer d’une liberté suffisante pour exprimer leurs opinions et participer à la vie publique, tandis que 39,6% estiment disposer d’une certaine liberté. En revanche, 44,9% ont déclaré ne pas avoir assez d’espace d’expression.
Le sondage a montré une divergence d’opinions parmi la jeunesse marocaine sur les opportunités de changement social et politique dans le pays. Alors que 29% croient qu’il existe suffisamment de marge à cet effet, 38,8% autres estiment qu’il existe une certaine marge, mais 32,2% répondent que cette marge reste insuffisante pour un changement réel.