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Les tirs de missiles yéménites gagnent en précision : Le Rubymar en fait les frais…

Le front yéménite de la mer Rouge est le théâtre depuis dimanche d’une escalade des frappes de forces armées yéménites de Sanaa. Elles ont annoncé, lundi 19 février, avoir frappé dimanche le navire britannique RUBYMAR dans le golfe d’Aden et abattu un MQ9 US dans le gouvernorat de Hodeïda, à l’ouest du Yémen. Le CENTCOM US a pour sa part signalé avoir neutralisé une sous-marin autonome lancé par l’armée yéménite.
Les tirs de missiles yéménites gagnent en précision : Le Rubymar en fait les frais…

Le communiqué des forces armées yéménites précise que « ces opérations ont été menées en soutien au peuple palestinien dans la bande de Gaza, qui a été jusqu’à présent soumis à l’agression et au siège, et dans le cadre de la réponse à l’agression américano-britannique contre notre pays ».

Et d’ajouter que « les forces navales des forces armées yéménites, avec l’aide de Dieu Tout-Puissant, ont mené une opération militaire qualitative, ciblant le navire britannique RUBYMAR dans le golfe d’Aden avec plusieurs missiles navals appropriés ». Le communiqué précise que « le navire a été fortement endommagé, provoquant son arrêt. Celui-ci risque désormais de couler dans le golfe d’Aden ».

 « Durant l’opération, nous avons veillé à ce que l’équipage du navire sorte sain et sauf », ajoute le communiqué tout en signalant qu’ à Hodeïda, « les défenses aériennes yéménites ont, avec l’aide de Dieu Tout-Puissant, abattu un drone américain (MQ9) avec un missile approprié ».

« Le MQ9 effectuait des missions hostiles contre notre pays pour le compte de l’entité sioniste », a-t-on indiqué de mêmes sources. Les forces de Sanaa ont en outre affirmé « qu’elles n’hésiteront pas à prendre davantage de mesures militaires et à mener des opérations plus qualitatives contre toutes les cibles hostiles pour défendre le cher Yémen et confirmer leur position de soutien au peuple palestinien ».

L’attaque contre le RUBYMAR a été confirmée par deux sociétés. L’Agence britannique des opérations commerciales maritimes (UKMTO), a fait état d’une attaque au missile, tard dimanche 18 février, ayant visé un navire-cargo en mer Rouge, et l’ayant endommagé.

La société Ambrey a aussi signalé l’attaque d’un « vraquier battant pavillon du Belize, immatriculé au Royaume-Uni et exploité par le Liban » dans le détroit de Bab al-Mandeb, qui relie la mer Rouge au golfe d’Aden. Le navire se dirigeait vers le nord depuis les Emirats arabes unis et avait pour destination finale la ville bulgare de Varna, selon cette société.

Cette frappe a été réalisée malgré des dizaines de frappes de la coalition américano-britannique contre des positions sur le sol yéménite, avec pour prétexte de « protéger les lignes de transport maritime ».

Il s’agirait du premier incident grave en mer Rouge depuis la prise du Galaxy Leader par les forces yéménites de Sanaa, en novembre. Selon les observateurs, jusqu’à présent, les missiles et autres drones explosifs frôlaient les navires, explosaient ou étaient détournés avant d’arriver, ou s’ils arrivaient sur le navire ne faisaient que des dégâts mineurs.

Apparemment, cette fois, les Houthis ont mieux ajusté leur tir et les forces présentes sur place (américaines, européennes, etc.) n’ont rien pu faire pour éviter la frappe. Un coup de semonce clair que la situation est loin d’être maitrisée, selon le site belge B2, le quotidien de l’Europe géopolitique.

Quelques heures après l’attaque, Ambrey a rapporté qu’un cargo américain a signalé avoir fait l’objet d’une attaque de missile au large des côtes du Yémen. « Un cargo américain battant pavillon grec a demandé une assistance militaire », indique lundi la société, selon laquelle l’attaque de missile a eu lieu à environ 93 milles marins à l’est d’Aden, dans le sud du Yémen.

Dimanche 18 février, l’armée américaine avait annoncé avoir détecté et bombardé la veille « un sous-marin autonome » utilisé pour la première fois depuis le 23 octobre par les forces armées yéménites.

Dans un communiqué, le Commandement militaire des États-Unis pour le Moyen-Orient (Centcom), a déclaré qu’elle a « mené avec succès cinq frappes d’autodéfense contre trois systèmes mobiles de missiles antinavires, un sous-marin autonome et un drone de surface naval ».

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