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Les Marocains à bout : La marmite sociale siffle dangereusement

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Comme attendu, le Front social marocain (FSM) a réussi à mobiliser des milliers de marcheurs en colère, dimanche 4 décembre à Rabat, pour dénoncer la flambée des prix. « Tous contre la cherté de la vie, l'oppression et la répression », cette marche a drainé la participation d’acteurs associatifs, politiques et syndicaux.
Les Marocains à bout

Fin novembre, le FSM avait invité à une marche nationale pour « protester contre ce que vit le peuple marocain en termes de prix exorbitants, de répression systématique et d’oppression sociale globale ». Lors de ce raz de marée humaine, des messages forts ont été lancés à cette occasion à destination d’un gouvernement qui, aux yeux des manifestants, n’en finit pas d’enrichir les riches et d’appauvrir les pauvres.

Le pari du Front a été réussi même si des acteurs auraient préféré, plutôt que de lancer une seule marche dans la capitale, diffuser la contestation dans toutes les régions du pays. Des drapeaux palestiniens ont été brandis à cette occasion pour rappeler que le peuple marocain n’oublie pas le juste combat d’un peuple dépossédé par Israël de tout… Et qu’il s’oppose à toute normalisation avec l’entité sioniste.

La société civile reste donc vivace dans le pays, contrairement à ce que d’aucuns laissaient entendre. En donnant de la voix, le FSM le confirme aujourd’hui depuis la capitale. Et il n’est pas le seul à battre le pavé. Des manifestations contre la hausse des prix des produits de consommation et les détentions, ont été l’œuvre de la Confédération démocratique du travail (CDT) le 13 novembre dernier. Cette marche a été décidée contre « le mépris du gouvernement marocain pour les revendications de la classe ouvrière et de la population en générale ».

Il est certain que le FMS gagnerait à fédérer tous les acteurs pour mener à bien ces actions pacifiques. Une réalité qui, pour l’heure, est encore lointaine.

En 2006, rappelle-t-on, l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH), appuyée en cela par l’Union marocaine du travail (UMT) avait favorisé l’éclosion de dizaines de coordinations locales contre la hausse des prix. Un cadre de contestation qui avait permis l’organisation d’une grande marche nationale à Rabat, le 24 décembre 2006. Mais depuis, le divorce a été consommé entre l’Ong et la Centrale syndicale.

Tout cela pose une question nodale à l’heure où la majorité des Marocains sont à bout : n’est-il pas pertinent d’imaginer un cadre fédérateur des luttes sociales dans lequel les actions des uns et des autres se trouveraient renforcées ?

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