Si la guerre des assiettes n’a pas eu lieu entre militants istiqlaliens réunis pour le Conseil national, c’est l’image d’une gifle captée par les caméras qui a jeté de l’ombre sur le consensus au sein du PI qui s’apprête à réunir son 18e Congrès national. Youssef Abtoui, membre du comité exécutif du parti et Moncef El-Toub, député de Tétouan, n’ont pas pu se maitriser lors de l’élection du président du comité préparatoire du Congrès au point que ce dernier a essuyé une magistrale gifle. Un épisode qui a chahuté le déroulé normal des travaux de cette instance décisionnelle du PI. Mais il n’était pas le seul ! En effet, Achraf Abroun, membre du conseil, a interrompu le discours de Nizar Baraka, Secrétaire général du parti, et la présentation du président du comité préparatoire convenu, pour annoncer sa propre candidature à la présidence de ce comité.
Ces dérapages ont vite été contenus pour permettre aux travaux du comité préparatoire de s’achever sur une note optimiste, en cherchant à ressouder les rangs du parti pour mieux négocier le Congrès national. Une affaire qui parait pour le moins difficile au regard de la décision prise dimanche par le comité préparatoire. Dans un communiqué, il a été décidé de suspendre la participation de Y. Abtoui et A. Abroun au comité, conformément aux dispositions des articles 200 et 201 du règlement intérieur du PI.
Abdeljabbar Rachdi, membre du Comité Exécutif, a été porté à la présidence du comité préparatoire du congrès national, en compagnie de Mansour Barki es qualité de vice-président, de Naima Benyahia, rapporteur général et Mustapha Taj rapporteur général adjoint. A l’issue des travaux de la session du Conseil National du PI, rendez-vous a été fixé pour la tenue du 18e Congrès National du parti les 26, 27 et 28 avril prochain à Bouznika. Un Congrès qui se fait attendre depuis au moins deux ans, ce qui a fait réagir le ministère de l’Intérieur pour rappeler à l’ordre cette vielle formation politique dont le sort est entre les mains de N. Baraka, neveu d’Allal El Fassi.
