Les manifestants ont particulièrement dénoncé la politique anti-immigration de la Maison Blanche, au moment où la Cour suprême a suspendu les expulsions d’immigrés sur la base d’une loi de 1798 sur « les ennemis étrangers ».

« Les immigrés sont les bienvenus ici », criaient les manifestants réunis devant la bibliothèque de la plus grande ville des Etats-Unis, à quelques encablures de la célèbre Trump Tower du milliardaire.

Des contestataires se sont aussi rassemblés devant la Maison Blanche à Washington, quoiqu’en nombre apparemment inférieurs à la précédente mobilisation le samedi 5 avril, qui avait réuni des dizaines de milliers de personnes.

L’administration Trump mène « un assaut contre l’Etat de droit et le fait qu’il faut empêcher l’Etat d’empiéter sur les droits des gens qui vivent ici aux Etats-Unis », a dénoncé Benjamin Douglas, 41 ans. Avec un keffieh sur la tête, il portait une pancarte en soutien à Mahmoud Khalil, étudiant palestinien arrêté le mois dernier à New York et menacé d’expulsion pour avoir organisé des manifestations contre la guerre génocidaire israélienne en cours à Gaza. L’administration républicaine s’en prend à des personnes « afin de faire monter la xénophobie et éroder des protections juridiques bien établies », accuse-t-il.

Dans le très conservateur Texas (sud), une manifestation s’est déroulée à Galveston, une ville de 50.000 habitants riveraine du golfe du Mexique.

Sur la côte ouest, des centaines de personnes se sont rassemblées sur une place de San Francisco pour tracer dans le sable les mots « DESTITUTION + DEMISSION » en lettres géantes.

Des rassemblements ont également été signalés à l’extérieur de concessions Tesla, marque automobile propriété d’Elon Musk, le milliardaire chargé par D.Trump d’une cure d’amaigrissement drastique dans la fonction publique.

La mobilisation était organisée par un groupement baptisé 50501, chiffre correspondant à 50 manifestations dans les 50 Etats du pays et aboutissant à un mouvement unique d’opposition au milliardaire républicain. Le mouvement constitue « une réponse décentralisée rapide aux actes anti-démocratiques et illégaux de l’administration Trump et de ses alliés ploutocrates », explique-t-il sur son site internet.

Selon cette organisation, quelque 400 manifestations étaient prévues dans la journée et 50501 a appelé des millions de personnes à descendre dans la rue. Les chiffres réels sont difficiles à obtenir, de nombreux services de police se refusant à fournir des estimations.

Vulnérabilités US 

Une fois de plus, l’Amérique fait montre de vulnérabilités avec une fuite d’informations confidentielles. Cette fois-ci, des employés de l’administration des services généraux des États-Unis auraient, par inadvertance, donné accès à un dossier sur le disque en nuage Google Drive contenant des documents potentiellement sensibles à l’ensemble du personnel de l’administration, qui compte plus de 11 000 personnes, a rapporté le Washington Post, citant des sources.

Le journal américain précise que le dossier contiendrait des informations sur les plans du bâtiment de la Maison Blanche. Pour la première fois, l’accès aux documents aurait été accordé par erreur en 2021, lorsqu’un employé de l’administration des services généraux, sans intention particulière, avait modifié les paramètres d’accès général au dossier avec le plan de l’aile Est de la Maison Blanche, indique le journal. Outre des plans du bâtiment, les documents comporteraient également des informations sur une porte pare-souffle qui devrait être installée à la Maison Blanche, ainsi que les coordonnées bancaires d’un fournisseur qui avait participé à l’organisation de la conférence de presse du président américain D. Trump. Neuf fichiers du dossier porteraient la mention CUI (Controlled Unclassified Information, informations non classifiées contrôlées, ndlr). Cette catégorie est destinée aux informations confidentielles qui, bien que ne répondant pas aux critères de classification du secret, doivent tout de même être protégées, selon le Washington Post.

Le quotidien américain ajoute que des employés de l’administration des services généraux des États-Unis auraient pu non seulement regarder, mais aussi éditer certains documents. Ce n’est pas la première fuite d’informations confidentielles sous l’administration de D. Trump. En mars dernier, Mike Waltz, conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, a ajouté par erreur le rédacteur en chef du magazine américain Atlantic à un chat sur la messagerie Signal dans lequel les participants discutaient des frappes militaires contre les Houthis au Yémen. Ce chat contenait également Pete Hegseth, chef du Pentagone, J.D. Vance, vice-président des États-Unis et Marco Rubio, secrétaire d’État américain. Début avril, le Washington Post a rapporté que Mike Waltz et ses subordonnés utiliseraient des comptes Google Mail personnels pour leur correspondance confidentielle. Selon le journal américain, l’un des employés de M. Waltz aurait correspondu via Gmail avec des collègues d’autres agences gouvernementales sur des questions militaires sensibles et des systèmes d’armement.

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