Quelque 25 missiles ont été lancés, jeudi, depuis le Liban vers la ville Nahariya, ont rapporté les médias israéliens. Un Israélien a été tué et un autre blessé après la chute des missiles du Hezbollah.
Dans le cadre du ciblage des rassemblements de l’occupation israélienne, les combattants de le Hezbollah a frappé, ce mercredi à 7h30, à 8h30, à 11h10 et à 13h00, avec une volée de missiles un rassemblement des forces de l’armée d’occupation à l’est et au sud de la localité Khiam. Toujours à l’est de la localité de Khiam, la Résistance islamique a lancé à 7h30 une attaque aérienne avec un escadron de drones d’assaut contre un rassemblement des forces de l’armée d’occupation qui a été directement atteint. A 8h30, une salve de missiles a été aussi dirigée contre un attroupement israélienne sur le site Hadabat al-Ajl, au nord de la colonie Kfar Yuval. Tirs rapportés par le correspondant d’Al-Mayadeen dans le sud Liban.
Les médias israéliens ont en outre fait état de l’activation des sirènes d’alertes dans les colonies de Metulla, Kiryat Shmona, Kfar Yuval et Kfar Giladi en Galilée, les sirènes ont également retenti à nouveau à Nahariya et ses environs par crainte d’infiltration des drones.
Dans le cadre des « opérations Khaybar », un escadron de drones d’assaut a été lancé à 06h00 contre la base navale de Haïfa (affiliée aux forces navales israéliennes, et comprenant une flotte de bateaux lance-missiles et de sous-marins) située à 35 Km de la frontière libano-palestinienne, au nord de la ville occupée de Haïfa. L’attaque a atteint ses cibles avec précision. A 11h45, c’est la base de Sharaga (quartier général administratif du commandement de la brigade Golani) au nord de la ville occupée d’Akka, qui a été visé. Le quotidien israélien Maariv a affirmé que « la Brigade Golani a payé le prix le plus élevé dans cette guerre, puisque 110 membres de cette brigade ont été tués à Gaza et au Liban, bien plus que n’importe quelle brigade d’infanterie de l’armée israélienne ».
Les médias israéliens ont rapporté que la valeur des dégâts dans les colonies du nord s’élevait à 5 milliards de shekels (plus de 1,3 milliard de dollars). La 12ème chaîne a déclaré que les données sur les destructions dans les colonies du nord montraient que « 2 585 maisons ont été endommagées, dont 1 000 ayant subi des dégâts importants à la suite des tirs du Hezbollah depuis le Liban ». Et de préciser qu’ « uniquement à Kiryat Shmona, plus de 300 maisons ont été endommagées, dont 64 ont subi des dégâts importants ». « A Shlomi, on compte 360 maisons endommagées. A Metulla, il y a 150 maisons avec des dégâts majeurs et 250 avec des dégâts mineurs. A Nahariya, il y a 190 maisons endommagées, dont 48 maisons avec des dégâts importants », ajoute-t-on.
Les forces israéliennes avaient lancé, tôt jeudi, plusieurs raids contre la banlieue sud de Beyrouth, notamment à Haret Hreik et l’autoroute Sayed Hadi. Les raids ont ciblé le complexe Al-Ahlam près de l’autoroute Sayed Hadi, ainsi qu’un immeuble résidentiel dans le quartier d’Al-Qaem et un autre bâtiment dans le quartier d’Al-Abyad. Les raids ont entraîné des dégâts dans les bâtiments ciblés et d’importantes destructions dans la zone.
Ces agressions contre la banlieue font suite à un calme prudent pendant plusieurs jours après la frappe de mardi matin contre Chiyah quartier d’Al-Masbagha, entraînant le martyre de deux personnes et la destruction d’un bâtiment.
L’armée d’occupation a rendu compte que « 4 militaires et un civil israéliens ont été tués ce mercredi dans un évènement sécuritaire » au sud du Liban. « Des rapports difficiles parviennent depuis le sud du Liban. Il est question qu’un bâtiment a explosé alors que des soldats étaient à l’intérieur », ont rapporté les médias israéliens selon lesquels « une force de l’unité Maglan est tombée dans une embuscade du Hezbollah au sud du Liban » sans aucune précision sur l’endroit où a eu lieu cet incident qui n’a pas encore été cité par la résistance. L’armée d’occupation a évoqué qu’un seul soldat de l’unité Maglan a été tué.
Le « civil israélien tué au sud du Liban » s’est avéré être « un commandant de réserve, un archéologue et un pionnier de la colonisation ». Son travail archéologue servait à justifier l’occupation israélienne en Cisjordanie occupée. L’armée d’occupation avait auparavant rendu compte que 10 soldats ont été blessés durant les combats au sud du Liban pendant les dernières 24 heures
Le ministère israélien de la Santé a, quant à lui, assuré que 38 militaires du nord ont été hospitalisés ces dernières 24 heures jusqu’à 10 :13 mercredi. 4 divisions de l’armée d’occupation tentent des percées dans « la ligne centrale » du sud du Liban, mais les combattants de la résistance islamique leur font face et les en empêchent, indique le réseau d’information al-Hodhod. Le commandement de l’armée d’occupation constate que les combattants libanais reviennent sur leurs positions dans les villages limitrophes de la première ligne, rapporte ce site.
Selon le quotidien libanais al-Akhbar, les combats violents entre des combattants de la résistance et deux divisions de l’armée d’occupation font rage à Naqoura, dans le secteur occidental de la frontière, sous un déluge de raids israéliens et de bombardement d’artillerie et de bombes au phosphore contre les localités Chamaa, Majdal Zoun et Bayada. Les forces d’occupation tentent d’avancer en direction des localités Chamaa et Bayada, depuis les axes de Teir Harfa, Majdal Zoun, Ain Zarqa et Alma. Elles avaient auparavant échoué dans leurs tentatives d’occuper Hamoul et Ras Naqoura pour y accéder. La prise de Chamaa devrait permettre aux forces d’occupation de réduire les tirs de salves de drones de la résistance sur Nahariya et Haïfa.
A 17 :20, la résistance a révélé avoir contré une tentative d’avancée d’une force israélienne depuis la périphérie ouest de la localité de Teir Harfa où une fusillade a eu lieu, « faisant des tués et des blessés » dans ses rangs. Elle a assuré aussi avoir pris pour cible un véhicule qui escortait cette force israélienne le « détruisant et brulant les membres de son équipage ».
Dans le secteur oriental, rapporte al-Akhbar, les combats se poursuivent depuis 10 jours autour de la localité al-Khiam que les forces d’occupation tentent d’occuper. Après avoir lancé des tentatives depuis le sud, le sud-ouest qui surplombe Marjeyoun, depuis le sud-est qui surplombe Majidiya et Ghajar, elles essaient d’y parvenir depuis mardi des périphéries est de la localité sous une couverture de feu de raids aériens et de bombardements de chars et d’artillerie. La résistance a rapporté avoir visé, mercredi, les groupements de militaires au sud d’al-Khiam à trois reprises (13 :00) (14 :00) (17 :15) (20:40).
Dans le secteur de la ville de Bint Jbeil, toutes les tentatives pour sa prise se sont soldées par un échec alors que les forces ennemies n’ont toujours pas passé depuis Houla et Mays al-Jamal en direction de Chaqra et Majdel Selem. De même pour les tentatives d’avancer en contournant Markaba en direction de Tallousa. La résistance a assuré avoir frappé dans la soirée de mardi à mercredi à trois reprises les forces d’infanterie de l’occupation à Wadi Hounine dans la périphérie Est de Markaba.
D’après le même journal, dans le secteur central, aucune action terrestre ennemie n’a été enregistrée depuis l’embuscade tendue au bataillon 51 de la Brigade Golani de la division 36 chargée du triangle Aïnatha-Maroun al-Ras et Aïtaroune au cours de laquelle 1 officier et 4 soldats ont péri.
Dans ses communiqués diffusés dans l’après-midi de mercredi, le Hezbollah a rendu compte de tirs de projectiles sur des groupements militaires ennemis dans les sites suivants : la colonie de Shtula et le site frontalier Ramieh à 10 heures du matin, la colonie Shraga pour la deuxième fois (16 :32), la colonie Avivim (16 :45), la colonie Kfar Vadim (17 :15), la caserne Yiftah (17 :30), Et a diffusé les images de tirs contre la base israélienne Shraga, située entre Nahariya et Akka (Acre) au nord de la Palestine occupée, via un escadron de drones. Cette attaque avait eu lieu à 6h00 du matin de ce mercredi 20 novembre. Comme il a indiqué avoir tiré une salve de roquettes sur la ville de Safed (12 :00) et avoir contraint à 16h30, via un missile sol-air, un drone Hermes 450 qui survolait le village de Jibchite à battre en retraite. Elle a publié les images du tir de missile sol-air qui a abattu le 18 novembre un drone israélien Hermes-450 Zik dans l’espace aérien du sud du Liban.
Echec israélien
Les agences de renseignement américaines ont reconnu, sur la base de la réalité du terrain, que « l’accord de cessez-le-feu reste la meilleure opportunité pour le retour des Israéliens vers le nord » (le nord de la Palestine occupée), selon le New York Times. Un constat qui intervient alors que des responsables américains ont affirmé « qu’ Israël n’a pas réussi à éliminer les missiles à courte portée tirés par le Hezbollah vers les colonies du nord ».
Les responsables US ont souligné que « tant que les tirs de roquettes se poursuivent, la campagne israélienne ne pourra pas atteindre l’un de ses principaux objectifs, à savoir: sécuriser le nord afin que des dizaines de milliers d’Israéliens puissent rentrer », selon le journal américain. Comme ils ont noté que « l’échec d’Israël à réduire la menace des missiles à courte portée a provoqué des pressions sur son gouvernement pour qu’il adopte un cessez-le-feu et cesse les hostilités au moins temporairement ».
Contrairement à l’échec d’Israël, les responsables américains ont noté que « le Hezbollah n’a pas pleinement déployé ses vingt et quarante mille combattants, malgré les opérations spécifiques et les embuscades menées par la résistance à la frontière, face aux forces d’occupation et infligeant de lourdes pertes dans ses rangs ». Cela a suscité des inquiétudes parmi les responsables américains quant au fait que « le Hezbollah se prépare à lancer une campagne de guérilla à long terme contre les forces israéliennes, en particulier dans le sud du Liban », selon ce que rapporte le New York Times.
Les médias israéliens ont cité des sources dans la région du nord qui ont vivement critiqué les opérations de l’armée israélienne, appelant l’état-major à mettre fin aux incursions dans le sud du Liban.