A l’occasion de la Journée mondiale des travailleurs, l’ONG est revenu sur les situation chaotique dans laquelle se trouvent confinées les femmes.
Celles en situation de vulnérabilité en raison de leur manque d’accès à l’éducation ne sont pas les seules concernées par le chômage. «Les diplômés de l’enseignement supérieur se confrontent aux mêmes difficultés d’insertion sur le marché du travail à hauteur de 33%, contre 22% chez les hommes», a souligné l’ONG dans un communiqué qui rappelle les récent chiffres du Haut-Commissariat au plan (HCP). Elle pointe aussi les écarts de salaires qui restent importants (30%), sachant que 64% seulement des travailleuses sont rémunérées, contre 91% des hommes.
L’ADFM fait ainsi sien le combat pour un «travail décent et (une) égalité effective comme base du développement durable», avec des constats sur la «faible protection sociale» dont bénéficient les femmes dans les différents secteurs de l’emploi. Comme elle relève aussi une «baisse de l’accès aux postes de décision administratifs et économiques» et ce en dépit des «efforts de réformes juridiques et des politiques publiques pour faire avancer les droits des femmes, l’ADFM constate l’échec de la mise en œuvre des stratégies d’autonomisation des femmes, promotion de leurs droits politiques, sociaux et économiques et la consécration de l’égalité des sexes», précise le communiqué.
L’ONG insiste sur le fait que «l’égalité entre les femmes et les hommes est une porte d’entrée majeure et une condition préalable au développement durable» afin de «jeter les bases de l’État de droit, consacrer l’engagement pour la démocratie et le respect des droits humains, de manière à atteindre les Objectifs de développement durable». Pour l’ADFM, c’est aussi un pas dans «la lutte pour le droit des femmes à l’égalité, à la dignité, à la justice sociale et à la protection contre toutes les formes de violence, de discrimination ou d’exploitation».