Selon les données officielles disponibles, le taux de remplissage des barrages au niveau national est désormais de 27,38 % pour 4 147,75 millions de mètres cubes contre 28,1 % à la même période l’an dernier avec volume de 4,261,8 millions de mètres cubes. Tandis que celui des bassins varie entre un taux de remplissage minimum de 4,45 % (Oum Er Rbia) et un maximum de 52,57 % (Loukkos). Celui du Sebou est 43,96 % il est suivi des bassins du Tensift 43,24 % loin devant de la Moulouya 22,46 %, Guir Ziz Rheris 25,33 % et du Bouregreg-Chaouia 24,20 %. Le Draa-Oued Noun affiche du 15,32 %, le Souss-Massa 11,53 %.
Le barrage Mansour Al-Dhahabi à Ouarzazate a enregistré près de 7,23 millions de mètres cubes d’eau en une seule nuit, un apport significatif qui contribuera à l’approvisionnement en eau potable et à l’irrigation de certaines zones agricoles. Il porte ainsi son taux de remplissage à 16,8 % (croissance de 0,7%) par rapport à l’année précédente. Le volume d’eau actuel enregistré dans ce barrage atteint un total de 72 millions de mètres cubes. Cette situation s’explique en partie par les récentes précipitations qui ont permis de stabiliser les niveaux de ce réservoir, mis à rude épreuve par une sécheresse persistante pour la sixième année consécutive.
Toutefois, cette amélioration reste marginale alors que la région continue de subir les effets d’une sécheresse persistante depuis six ans. Il est également à noter que les provinces d’Errachidia, Midelt, Ouarzazate, Béni Mellal, Tinghir et Smara ont été frappées par des orages importants, ces derniers jours, contribuant à cette amélioration relative des ressources en eau.
Par ailleurs, les pluies dans la région de Drâa-Tafilalet ont particulièrement profité aux barrages locaux, avec des apports estimés à plus de 8 millions de mètres cubes supplémentaires. Les barrages de Hassan Eddakhil, Toudgha, Kaddoussa et Timkit ont vu leur niveau augmenter, apportant un répit momentané dans une zone souvent en situation de stress hydrique.
Les barrages situés sur les oueds Ziz, Toudgha, Guir et Ifegh ont par ailleurs profité de ces pluies. Ces eaux, cruciales pour les nappes phréatiques superficielles exploitées par les petits agriculteurs des oasis, soulignent néanmoins l’importance de mesures structurelles pour gérer ces ressources limitées de manière durable.
L’oued Ghriss a enregistré un apport de 20 millions de mètres cubes à la suite des crues. Selon les experts, ces eaux devraient servir à irriguer jusqu’à 12 000 hectares à Goulmima, Jorf et Tafilalet, mais la question de l’optimisation de leur usage reste un défi majeur.