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Le train des horreurs à Gaza toujours emballé : Le seuil des 13.000 morts dépassé !

Le gouvernement du Hamas a annoncé dimanche que 13.000 personnes avaient été tuées dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre. Un bilan qui s’est alourdi ce lundi par l’assassinat d’une dizaine d’autres palestiniens. Le directeur général du ministère de la Santé à Gaza a assuré qu’en 3 jours, environ 600 personnes sont tombées en martyre à l’intérieur de l’hôpital indonésien.
Le train des horreurs à Gaza toujours emballé : Le seuil des 13.000 morts dépassé !

Parmi les morts recensés figurent plus de 5.500 enfants et 3.500 femmes, a détaillé le gouvernement. En outre, 30.000 personnes ont été blessées, selon le ministère. Le ministère de la Santé a en outre annoncé la mort de 41 membres d’une même famille dans une frappe israélienne sur leur maison dans un quartier du centre de la ville de Gaza. Le ministère a diffusé la liste des noms de 41 membres de la famille Malka, tués par cette frappe survenue à l’aube dans le quartier de Zeytoun.

De violents combats y opposaient troupes israéliennes au sol et combattants palestiniens dans la matinée, avait constaté un journaliste de l’AFP, faisant aussi état de frappes aériennes.

Quelque 2 500 personnes ont évacué samedi 18 novembre l’hôpital al-Chifa, le plus grand de Gaza, devenu une « zone de mort », selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui y a effectué une mission d’une heure samedi. Dimanche, le directeur des hôpitaux de Gaza a annoncé l’évacuation des 31 bébés prématurés qui étaient encore dans l’hôpital.

Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, s’est dit « profondément choqué » après le bombardement de deux écoles de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) en moins de 24 heures à Gaza. « Des dizaines de personnes, en majorité des femmes et des enfants, ont été tués et blessés alors qu’ils cherchaient à être en sécurité dans les locaux de l’ONU », a-t-il ajouté, avant de réaffirmer que les bâtiments de l’ONU doivent être « inviolables ». Les « événements horribles » survenus à Gaza ces derniers jours « dépassent l’entendement », a déclaré dimanche Volker Türk, Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme. « Le meurtre de tant de personnes dans des écoles transformées en abris, des centaines de personnes fuyant l’hôpital al-Chifa pour sauver leurs vies alors que des milliers d’autres continuent d’être déplacées dans le sud de Gaza, sont des actions qui vont à l’encontre des protections élémentaires que le droit international doit accorder aux civils », a-t-il averti dans un communiqué. Dans un tweet, l’UNESCO dénonce des « images effroyables » des bombardements sur les écoles de l’ONU à Gaza, dans lesquelles de nombreux civils avaient pris refuge. « Viser des écoles est une violation claire du droit international », souligne l’organisation.

J. Biden s’entête

Sur ces entre-faits,  Gila Gamliel, ministre israélienne du Renseignement, a appelé dimanche la communauté internationale à « promouvoir la réinstallation volontaire » des Palestiniens « hors de la bande de Gaza », « plutôt que d’envoyer de l’argent pour reconstruire » le territoire actuellement pilonné par Israël.

Dans un texte publié par le Jerusalem Post, G. Gamliel, membre du Likoud, parti du Premier ministre, accable au passage l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). « Plutôt que d’envoyer de l’argent pour reconstruire Gaza ou pour l’UNRWA défaillante, la communauté internationale peut participer à financer la réinstallation et aider les Gazaouis à construire leur nouvelle vie dans leurs nouveaux pays d’accueil », écrit-elle.

Le Washington Post, l’un des quotidiens les plus lus aux États-Unis, a publié samedi une tribune du président Joe Biden consacrée notamment à la situation en Israël et en Palestine. Intitulée « Les États-Unis ne reculeront pas devant le défi de Poutine et du Hamas », le président américain, qui rappelle que son pays est opposé à un cessez-le-feu tant que le Hamas s’accroche à son idéologie de destruction, détaille sa vision concernant l’avenir d’Israël et de la Palestine. Et pour lui, seule une réunification de Gaza et de la Cisjordanie peut permettre la coexistence pacifique avec Israël.

Face à cette situation, c’est vers Pékin que les yeux des pays arabo-musulmans se tournent désormais. Ainsi, une délégation de chefs de la diplomatie de l’Autorité palestinienne et de quatre pays à majorité musulmane s’est rendue en Chine lundi 20 et mardi 21 novembre, a annoncé Pékin. « Lors de la visite, la Chine entretiendra une communication et une coordination approfondie avec la délégation conjointe des ministres des Affaires étrangères de pays arabes et musulmans afin de promouvoir une désescalade dans le conflit Israélo-palestinien, la protection des civils et un règlement équitable de la question palestinienne », a affirmé dans un communiqué un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Le succès de la diplomatie chinoise dans le rapprochement entre Riyad et Téhéran pourra-t-il générer la même magie à Gaza ? Difficile de pouvoir le dire… En tout cas, la machine de mort israélienne continue de semer le deuil là où elle passe. Et parmi les morts, on déplore deux journalistes deplus lors d’une attaque aérienne dans la nuit de samedi à dimanche, selon une information du Centre palestinien pour le développement des médias et la liberté d’information et d’expression (MADA) rapportée par Al Jazeera. L’organisation affirme que Sari Mansour et Hassouneh Salim travaillaient dans le camp de réfugié de Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, quand ils ont été victimes d’une frappe.  Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a indiqué samedi que le nombre total de journalistes tués depuis le début de la guerre s’élevait à 42, dont 39 Palestiniens (avec les deux décès depuis samedi), quatre Israéliens et un Libanais.

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