L’armée d’occupation israélienne a annoncé, mardi matin, la mort de deux nouveaux soldats à Gaza, l’un dans le sud et l’autre dans le nord, ce qui porte à 158 le nombre de soldats israéliens tués depuis le début de l’offensive terrestre et à 491 depuis le 7 octobre. Le porte-parole de l’armée d’occupation évoquait, lui, que 43 soldats israéliens ont été blessés au cours des dernières 24 heures, dont 40 soldats dans la bande de Gaza. Par ailleurs, deux soldats du 82ème Bataillon et un officier du 75ème Bataillon de la formation « Saar Megolan » ont été grièvement blessés lundi lors d’une bataille dans le sud de la bande de Gaza et un soldat réserviste du bataillon 6646 de la formation « Shualei Marom » a été grièvement blessé lors d’une bataille au nord de la bande de Gaza. Tous les soldats ont été évacués.
Face à ce bilan, les médias israéliens assurent que le Hamas, que la majorité des israéliens voudraient voir disparaître, suivant en cela la prédiction de Benyamin Netanyahu, ne sera pas vaincu dans la bataille terrestre actuelle forçant l’armée sioniste à modifier son plan de bataille.
En attendant, les Brigades al-Qods, branche militaire du Jihad islamique ont assuré avoir attaqué, dans la matinée de mardi, avec les Brigades al-Qassam, bras armé du Hamas,, 5 véhicules militaires israéliens au moyen d’obus Tandem et al-Yassin 105 à Jabalia al-Balad, au nord de la bande de Gaza. Al-Qassam, a diffusé une vidéo des combats sur le terrain montrant des combattants faire exploser des véhicules militaires, tirant sur d’autres soldats et faisant exploser un char israélien de distance zéro.
De leur côté, les Brigades des Martyrs Abou Ali Moustafa, branche armée du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), assurent que leur artillerie a bombardé les attroupements de l’occupation à l’est de Rafah avec des obus de mortier de gros calibre.
La veille, le Premier ministre sioniste a ouvert la réunion du Conseil des ministres en présentant ses condoléances aux familles des soldats tués durant le week-end et en démentant les propos de Nir Barkat, ministre de l’Economie, et autres informations selon lesquelles le président américain l’aurait dissuadé de mener une frappe préventive le Hezbollah.
« C’est une matinée difficile après une journée difficile », a déclaré B. Netanyahu, en lisant sa fiche. « Cette guerre a un prix énorme, mais nous n’avons pas d’autre choix que de continuer à nous battre », a-t-il assuré.
Revenant sur l’entretien qu’il a eu la veille avec Joe Biden, il a assuré l’avoir remercié pour l’effort diplomatique déployé par Washington au Conseil de sécurité de l’ONU pour couvrir le génocide en cours à Gaza. « J’ai dit à Biden que nous nous battrions jusqu’à ce qu’à la victoire, quel que soit le temps que cela prendra. Les États-Unis l’ont bien compris », a-t-il affirmé. « Certaines informations prétendent que les États-Unis nous ont empêchés, et nous empêchent, de mener des opérations dans la région. Ce n’est pas vrai. Israël est un pays souverain. Nos décisions, en matière guerrière, sont le fruit de considérations opérationnelles, et non sur de pressions extérieures », a-t-il ajouté.
Ces propos semblent venir en réponse à des informations parues ce week-end et aux propos de N. Barkat, considéré comme un possible rival de B. Netanyahu à la tête du Likud. Plus tôt dans la journée, N. Barkat a déclaré qu’il « est inacceptable que nous mettions en danger nos soldats et que nous les envoyions dans des bâtiments qui n’ont pas été bombardés. » Dans une déclarations à la Douzième chaîne, il a souligné que « céder à la pression extérieure, même si elle vient de nos meilleurs amis, est une grave erreur, pour laquelle nous payons un lourd tribut ».
Le Wall Street Journal avait écrit qu’Israël avait des avions de combat dans le ciel, prêts à mener une frappe préventive majeure contre le Hezbollah, au Liban, quatre jours après l’attaque du Hamas du 7 octobre, mais que J. Biden en avait dissuadé B. Netanyahu en toute dernière minute.
Benny Gantz, ministre du cabinet de guerre chef du parti centriste HaMahane HaMamlahti qui est entré dans un gouvernement d’urgence après le déclenchement de la guerre en cours, appelle ses collègues membres du gouvernement à modérer leur rhétorique et à éviter les « déclarations sans fondement ». Cette déclaration est perçue comme une réprimande du ministre de l’Économie pour les propos qu’il a tenus plus tôt dans la journée, décriant l’augmentation du nombre de soldats morts à Gaza.
Sur X, B. Gantz a fait l’éloge des soldats et dit qu’ils « reçoivent tous les outils nécessaires », et que les forces terrestres bénéficient d’une « couverture aérienne généralisée et précise dotée d’une puissance sans précédent ».
« Particulièrement en ce moment, il est attendu des ministres du gouvernement et de tous les dirigeants publics qu’ils agissent avec responsabilité dans leurs déclarations et qu’ils ne tiennent pas de propos sans fondement qui nuisent à la résilience de l’ensemble de la société israélienne, et aux familles des combattants en particulier », a ajouté le responsable sioniste.
