Le texte diffusé à l’issue du conclave souligne que le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du sud appellent « à la nécessité de parvenir à une solution politique durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara occidental, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies et en application des mandats de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) ». Un paragraphe qui devrait satisfaire Brahim Ghali, chef du Polisario, présent jeudi à la réunion BRICS-Afrique.
Ce n’est pas la première fois que le gouvernement sud-africain tente d’engager les autres membres des BRICS à appuyer les positions du Polisario. L’Afrique du sud avait réussi à inscrire la question du Sahara occidental, lors d’une rencontre au niveau des vice-ministres des Affaires étrangères des BRICS, tenue en avril dernier à Pretoria. Dans son paragraphe 13, le communiqué final de la réunion mettait l’accent sur « la nécessité de parvenir à un accord durable et mutuel et à une solution politique acceptable à la question du Sahara occidental, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU ».
Les représentants du Brésil, Russie, Inde, Chine et l’Afrique du sud avaient alors exprimé « leur plein soutien à la mise en œuvre de la Mission de l’ONU pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO). Ils [avaient] en outre exprimé leur plein soutien au Secrétaire général des Nations Unies et à son Envoyé personnel pour le Sahara occidental et à ses efforts pour faire avancer le processus politique qui se traduira par la reprise du dialogue entre les parties ».
La séance d’ouverture du sommet BRICS-Afrique a été marquée par une allocution de Faisal bin Farhan Al Saud, ministre saoudien des Affaires étrangères, appelant au « respect de l’intégrité territoriale des pays ». Un message qui devrait rassurer le Maroc, d’autant qu’il est porté par un nouveau membre des BRICS. Le 1er janvier 2024, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, l’Egypte et l’Argentine feront leur entrée officielle dans le club alors que la demande de l’Algérie, parrain du Polisario, a été rejetée.
Ryad et Le Caire soutiennent en effet l’unité territoriale du Maroc alors qu’Abou Dhabi a ouvert, en novembre 2020, un consulat à Laayoune. Pour sa part, Buenos Aires appuie le plan marocain d’autonomie au Sahara occidental. L’Argentine est l’un des rares pays d’Amérique du Sud, aux côtés du Brésil et du Chili, à n’avoir jamais reconnu la RASD, et ce malgré la pression de forces politiques au sein des Parlements de ces Etats.