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Le président philippin à Washington : Jusqu’où ira la coopération bilatérale…

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Le président américain reçoit lundi à la Maison Blanche son homologue philippin. Cette rencontre intervient dans un contexte de rapprochement entre les deux alliés traditionnels, quelques jours après des manœuvres militaires conjointes d'envergure et en pleine période de tensions avec la Chine.
Coopération bilatérale

Ferdinand Marcos Junior est parti dimanche 30 avril pour une visite aux États-Unis. Lors de ce 10e voyage officiel à l’étranger depuis sa prise de fonction l’an dernier, le président philippin rencontrera Joe Biden, son homologue américain, en vue de renforcer la coopération bilatérale et ce en pleine période de tensions avec la Chine.

Manille, dont le principal partenaire commercial est la Chine, cherche à développer de nouveaux projets et partenariats avec les États-Unis. « Nous allons réaffirmer notre engagement à promouvoir notre alliance de longue date en tant qu’instrument de paix et en tant que catalyseur du développement dans la région Asie-Pacifique », a déclaré avant son départ le chef de l’État philippin qui rencontrera J. Biden lundi. Cet entretien est qualifié par F. Marcos comme « essentiel pour faire avancer nos intérêts nationaux et renforcer cette alliance très importante. »

Parmi les sujets à l’ordre du jour entre les deux hommes d’État figureront l’incontournable question sécuritaire autour de Taïwan et l’alliance stratégique récemment renforcée entre les États-Unis et les Philippines, avec la réouverture de quatre nouvelles bases US et des exercices militaires à moins de 300 kilomètres des côtes taïwanaises, île que la Chine considère comme faisant partie de son territoire. Ces derniers mois, Philippines et États-Unis ont également relancé des patrouilles conjointes dans cette zone maritime.

Ce déploiement des forces US irrite Pékin qui y voit une menace. Manille, de son côté, tempère en expliquant par la voix de son ambassadeur à Washington que l’alliance avec les États-Unis est purement défensive. Il n’empêche, la rencontre au sommet de lundi visera à réaffirmer les relations spéciales entre les alliés traditionnels qui avaient signé en 1951, en pleine guerre de Corée, un traité de sécurité, aujourd’hui renforcé en raison des tensions régionales. Marcos et Biden discuteront également de transition énergétique, de changement climatique et de coopération économique.

Le 23 avril, bateaux chinois et philippins ont failli entrer en collision, à environ 200 kilomètres de l’île philippine de Palawan et à plus de 1 000 kilomètres de celle de Hainan, la terre chinoise la plus proche. Cet incident est le dernier en date d’une longue série. Washington avait appelé Pékin à cesser son action « provocatrice et dangereuse » dans les eaux disputées de la mer de Chine méridionale.

La Chine revendique la quasi-totalité de ces eaux, faisant fi d’un jugement international de 2016 en vertu duquel ses prétentions n’ont pas de fondement légal. Pékin y a réaménagé et militarisé ces dix dernières années des milliers d’hectares de récifs où ont poussé des pistes d’atterrissage, des ports et des systèmes radar.

Depuis son arrivée à la présidence philippine en juin dernier, F. Marcos Jr a juré qu’il ne laisserait pas la Chine empiéter sur les droits maritimes de son pays. Dans ce contexte, il cherche à améliorer les relations avec Washington, allié de longue date de Manille, mises à mal par son prédécesseur Rodrigo Duterte.

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