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Le pouvoir d’achat s’effondre : Un gouvernement d’incapables…

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En l’espace d’un mois, une cinquième hausse des prix des carburants a été décidée par les opérateurs dans le secteur. Tout cela en conformité avec le sacro-saint principe de la liberté des prix ! Les transporteurs, en colère, menacent de débrayer en dépit du train d’aides que l’Exécutif promet. Nul besoin de dire que le pouvoir d’achat des citoyens, déjà effondré, en prendra un sérieux coup.
Le pouvoir d’achat s’effondre : Un gouvernement d’incapables…

Chose promise, chose due ! Lorsqu’il a annoncé vouloir « éduquer les Marocains », c’était avant son investiture comme chef de gouvernement, Aziz Akhannouch, vivement critique depuis par l’opinion nationale qui n’a que les yeux pour pleurer les temps qui se gâtent, s’évertue à « corriger » ses coreligionnaires. Les preuves qui l’accablent font florès. Et cela ne se réduit pas uniquement à la boulimie dont il fait preuve, avec les autres acteurs du secteur pétrolier, en siphonnant le pouvoir d’achat de la majorité. On présume, du côté des spécialistes, que les bénéfices indus perçus par les pétroliers frôleraient déjà les 50 milliards de Dh. Un pactole qui aurait pu faire la différence si la fibre patriotique était de la partie en décrétant la suspension du régime actuel qui préside à la gestion des hydrocarbures et le retour au système d’encadrement qui n’étouffait pourtant pas les pétroliers de la place. On imagine aisément la différence que le versement de ces milliards de Dh au Trésor public aurait pu charrier pour la mise en place de « l’Etat social » qui se limite, pour l’heure, au simple slogan juste bon à agiter sous le nez des incrédules. La couverture sociale dont on se gargarise ne sera étendue qu’à ceux qui s’acquittent des cotisations. La CNSS étant dans un état financier des plus lamentables, la mauvaise gouvernance l’ayant dépouillée sans reddition des comptes, pour pouvoir encaisser la nouvelle charge dont elle hérite. Plus, l’Exécutif s’ingénie à esquiver le dramatique dossier de la Samir, cette raffinerie de Mohammedia dont l’outil de production est exposé aux quatre vents de l’Atlantique depuis que son repreneur saoudien s’est défilé en poursuivant en justice, et c’est un comble, l’Etat marocain.

Les membres de l’actuel Exécutif jouent aux apprentis-sorciers. Le peuple d’orphelins n’est juste bon qu’à tondre aux yeux de ces apprentis barbiers, comme le résume si bien la sagesse populaire. Que dit un Mustapha Baitas, grassement payé par les contribuables pour jouer les Poujade, face aux drames qui agitent la société marocaine ? En répondant, lors du point de presse consécutif à la réunion du Conseil du gouvernement, aux interpellations des journalistes sur le coût de la vie et les dernières hausses, il a assuré, la main sur le cœur, que ce gouvernement considère l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens comme l’une de ses principales préoccupations (Sic !). Et d’égrener différentes mesures mises en place et les subventions accordées en vue de soutenir les ménages impactés par la flambée des prix (re-Sic !). Ce gouvernement ment comme il respire. Et lorsqu’il se trouve à court d’arguments, il se réfugie dans le silence. Mortel. Comme lorsqu’il s’est agi pour le porte-parole du gouvernement d’expliquer les raisons des hausses de prix des carburants et la fréquence inhabituelle de ces augmentations. Idem pour ce qui est des mécanismes régissant les fluctuations des prix du pétrole et aux facteurs à l’origine de la hausse actuelle. Le ministre dont la promotion sociale ne tiendrait qu’à un degré de filiation lointain avec le chef du gouvernement s’est contenté de réitérer que l’initiative récente se concentre sur le réacheminement du soutien aux professionnels du secteur du transport, démarche d’une valeur de 5 milliards de dirhams !

On est tous autant que nous sommes fixés sur la valeur du team qui gouverne le pays. Des rigolos qui se contentent de se refaire une santé, financière s’entend, sur le dos de la masse. Triste.

Les centrales syndicales qui ruent dans les brancards face aux revirements du gouvernement n’ignorent pas, elles non plus, que tout retour sur engagement induit de sérieux coups en termes de crédibilité. Tout prête à croire, en tout cas, que l’actuel Exécutif joue dangereusement avec la paix sociale en louvoyant. N’est-il pas dit que Younes Sekkouri, ministre de l’Emploi, a été mandaté pour engager des pourparlers avec les parties prenantes en vue de mettre en œuvre la deuxième augmentation du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) de 5 % pour les travailleurs du secteur privé, mesure initialement prévue pour entrer en vigueur le 1er septembre 2023 ? Avec l’inflation, localement produite et/ou importée, le fait est que les taux de revalorisation prévus ne couvrent nullement les pertes engendrées par la spirale inflationniste qui a toujours cours. Autant dire que le dialogue social, une démarche vertueuse à installer dans les mœurs, démarre mal. De la tente dressée par l’Exécutif à titre d’apparat, tout ce qui sortira ne dérogera pas à la règle générale du tangage. Et vogue la galère !

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