Selon le Daily Sabah, les sept agents arrêtés faisaient partie d’une équipe de 56 espions gérés, depuis Tel Aviv, par des agents israéliens. Ces derniers communiquaient avec les cellules séparées à l’aide de téléphones portables. L’article indique que les sept personnes, qui n’ont pas été identifiées, ont avoué travailler pour les services de renseignement israéliens. Il n’a pas été précisé ce qu’il est advenu des autres suspects, qui comprendraient un Arabe israélien, des ressortissants turcs et des Syriens.
Les agents auraient recueilli des renseignements sur des cibles à l’aide de techniques de surveillance sophistiquées, notamment en envoyant des liens avec des virus qui infectent les téléphones lorsqu’on clique dessus. L’article indique que certains des liens renvoyaient à des articles sur de faux sites Web d’information mis en place par le réseau, dont la plupart étaient en arabe.
Le quotidien turc a déclaré que les membres arabophones du réseau avaient été envoyés au Liban et en Syrie pour recueillir des renseignements et choisir des cibles à frapper plus tard par Israël, parmi lesquelles un immeuble à Beyrouth où résident des membres du Hezbollah.
L’article a également affirmé que des dizaines d’autres agents se sont rendus dans une installation secrète de l’agence de renseignement du Mossad en Thaïlande pour apprendre l’art de l’espionnage. Une fois en Turquie, ils auraient ensuite dû suivre une formation complémentaire pour tester leurs compétences et leur loyauté avant de devenir opérationnels.
Israël, qui commente rarement les actions du Mossad, n’a pas réagi aux allégations.
Ces dernières années, les services de renseignement turcs ont affirmé via des articles du Daily Sabah avoir découvert de nombreux réseaux du Mossad, notamment en mai, lorsqu’ils ont déclaré que 11 personnes avaient été arrêtées pour avoir espionné des cibles iraniennes pour le compte Israël.
Les articles ont été publiés alors que les deux pays ont resserré leurs liens après des années de tensions, rétablissant pleinement les relations diplomatiques l’année dernière. Il y a un an, les forces de sécurité des deux pays ont travaillé ensemble pour empêcher un complot d’assassinat sur le sol turc imputé aux Iraniens. Les forces turques ont suivi et arrêté les agents iraniens alors qu’ils tentaient de kidnapper des touristes israéliens à Istanbul dans une attaque de vengeance pour l’assassinat présumé par Israël d’une personnalité militaire iranienne de haut rang en mai.
Un point de discorde majeur entre les deux puissances régionales est le bureau du Hamas à Istanbul qui, selon Ankara, ne traite que des activités politiques. Israël accuse le groupe au pouvoir à Gaza d’utiliser son hub en Turquie pour diriger des « attaques terroristes » et a publiquement exigé la fermeture du bureau.