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Le Maroc a mal à sa justice : Des magistrats « ripoux » jetés en prison

Le processus de réforme de la justice est loin d’être achevé. Des « ripoux » parmi les magistrats, pris la main dans le sac, ont été transféré en prison en attendant l’instruction de leur procès. L’affaire avait éclaté il y a quelques mois de cela à travers les réseaux sociaux. Les communications associant victimes et courtiers ont fait le tour de la sphère bleue. Si l’assainissement au niveau de Casablanca a démarré, l’espoir est qu’il ne s’arrête pas en chemin. Plus, les « ripoux » qui sévissent dans d’autres régions doivent aussi payer pour le tort porté ainsi au pays et à ses institutions.
Des magistrats « ripoux » jetés en prison

Le juge d’instruction près la Cour d’appel de Rabat a décidé, mardi, de placer en détention deux magistrats à la prison d’Oukacha à Aïn Sebaâ et de les poursuivre dans le cadre du dossier des « courtiers judiciaires ». Il s’agit notamment d’un vice-procureur du roi au correctionnel d’Ain Sebaa et de son collègue au tribunal de première instance de Mohammedia. Un substitut du procureur au tribunal de famille de Hay El Hassani est par ailleurs poursuivi en état de liberté, de même que d’autres conseillers, qui restent soumis au contrôle judiciaire et interdits de quitter le territoire national, tout en restant à la disposition de la justice.

Ce dossier remonte à janvier 2023 d’après des sources médiatiques. Les éléments de la Brigade nationale de police judiciaire (BNPJ) ont commencé leurs investigations dans l’affaire de courtage et de médiation dans les décisions judiciaires au niveau des tribunaux de Casablanca, sur la base d’appels téléphoniques entre les suspects. Le contenu des communications a été transcrit dans les procès-verbaux de la police, sur ordre du premier président de la Cour d’appel.

Il en ressort que des fonctionnaires, des juges, des avocats et des huissiers sont soupçonnés de corruption, de trafic d’influence, de manipulation des peines de prison, de divulgation du secret professionnel et d’abus de pouvoir. En effet, des sommes auraient été versées en espèces pour gagner du temps sur certains verdicts, réduire des peines, faire acquitter des accusés ou encore faire traîner les délais des audiences.

Les personnes impliquées dans ces affaires ont été interrogées sur leur éventuelle intervention dans 41 affaires entre les tribunaux de Casablanca et de Mohammedia. Pour l’heure, plusieurs dizaines parmi les mis en cause ont été arrêtés et placés en détention à la prison locale d’Aïn Sebaâ.

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