Dans ses communiqués, la résistance islamique indique que ces attaques sont une riposte aux attaques israéliennes contre les civils libanais dans les localités du sud du Liban Safad al-Batikh, Majdal Selem et Chaqra et en soutien à Gaza. A Safad al-Batikh située à 8km de la frontière, un raid israélien a détruit un bâtiment résidentiel de trois étages blessant 18 civils. Des raids aériens israéliens ont visé plusieurs localités du sud du Liban dont Houla et Blida. Tandis que l’artillerie israélienne a pilonné l’entourage des localités Chebaa, Kfarchouba Kfar Hama, Rachaya al-Fakhar et Houla, également au sud.
Dans son discours du 10 de Moharrem, mercredi 17 juillet, le leader du Hezbollah avait averti l’entité sioniste qu’au cas où elle s’attaque aux civils, la résistance allait riposter en visant de nouvelles colonies.
Les médias israéliens ont fait le constat que Sayed H. Nasrallah a exécuté sa menace en frappant des colonies qui n’ont pas été évacuées. Ils ont fait état de plusieurs salves d’une quarantaine de roquettes et de deux drones. Le Yediot Ahronoth a rendu compte que 70 roquettes et projectiles ont frappé le nord dans la matinée de vendredi.
Une énorme explosion a été entendue dans la région de Meron, les sirènes d’alerte ont retenti dans les colonies Margaliot, Admit, Ya ‘ra, ‘Afedon, Kabri et Arab Aramcha et un feu s’est déclaré à Nahariya toujours selon les médias israéliens.
Par ailleurs la résistance a revendiqué quatre autres opérations. Elle a déclaré avoir utilisé pour la première fois des obus Wabel contre la position israélienne Rweisat al-Alam dans les collines occupées de Kfarchouba. Selon la résistance cet obus Wabel est de lourd calibre et il a été confectionné localement. Des médias libanais ont indiqué qu’il fait partie de la panoplie des obus Bourkane mais son poids et sa capacité destructrice sont plus importants.
Les combattants libanais ont également frappé un attroupement de militaires israéliens dans les périphéries de la position Ramim à l’aide d’un obus Bourkane, provoquant un incendie. Ils ont visé la position de Metulla avec des obus d’artillerie et les plateformes d’artillerie à Kherbet Ma‘er avec des roquettes Katioucha et des obus Falaq.
Les affrontements qui opposent, depuis le 8 octobre 2023, le Hezbollah à Israël le long de la Ligne bleue, ont fait un total de 1 953 victimes, a indiqué vendredi, le ministère libanais de la Santé. Dans son dernier bilan hebdomadaire basé sur des informations obtenues auprès des hôpitaux jusqu’au 16 juillet inclus et repris par des médias locaux, le ministère explique que sur ce chiffre total, 481 personnes sont décédées et 531 autres ont été blessées et ont nécessité une hospitalisation depuis octobre dernier.
Selon le dernier décompte du quotidien libanais L’Orient-Le Jour, les combats ont fait 504 morts au Liban, parmi lesquels 375 combattants du Hezbollah et 83 civils. Sur le nombre total de victimes (entre morts et blessés) 86 % étaient des hommes et 95 % des ressortissants libanais, dont 56 % avaient entre 25 et 44 ans. Selon le ministère, 44 % des blessés ont souffert de traumatismes causés par des raids israéliens, 33 % ont été blessés à la suite d’explosions et 15 % à cause d’une exposition à des produits chimiques.
Depuis le 8 octobre 2023, la frontière israélo-libanaise est le théâtre de tensions, de bombardements et d’échanges de tirs entre l’armée israélienne d’une part, et le Hezbollah et les factions palestiniennes de l’autre, qui ont fait des morts et des blessés des deux côtés.
Après la déclaration de guerre israélienne au mouvement de résistance islamique Hamas, le Hezbollah a déclaré à maintes reprises qu’il ne restera pas neutre et soutiendra la résistance palestinienne à travers des opérations lancées contre des positions israéliennes près de la frontière avec le Liban.
Les hostilités entre le Hezbollah et Tel Aviv ont entraîné le déplacement de près de 150 000 habitants des zones frontalières du sud du Liban et du nord d’Israël (environ 60 000 côté israélien et 95 000 côté libanais).
Israël occupe depuis plusieurs décennies des terres libanaises au Liban-Sud. Un conflit meurtrier avait déjà opposé Tel Aviv au Hezbollah libanais en 2006.
Le chef du Hezbollah avait averti qu’aucun lieu en Israël ne serait épargné par les missiles de la résistance en cas de guerre ouverte. Comme il a mis en garde Chypre, si elle décidait d’ouvrir ses aéroports et ses bases à Israël. L’armée israélienne avait indiqué auparavant que « des plans opérationnels pour une offensive au Liban avaient été validés. »