Depuis le 24 février, le groupe des députés du Parti Populaire (PP) avait réclamé du Premier ministre des éclaircissements sur l’organisation de son déplacement à Rabat et les raisons pour lesquelles la visite n’a été annoncée que 24 heures avant son départ vers Rabat. La première force politique à la Chambre basse et au Sénat voulait également être affranchie des dossiers examinés par P. Sanchez, dans la capitale marocaine, avec le roi Mohammed VI et Aziz Akhannouch, chef de l’exécutif.
Le socialiste P. Sanchez devra également donner des réponses, le 10 avril, sur les exercices navals de la Marine royale du Maroc au large du Sahara et le retard dans l’ouverture des douanes au niveau des présides spoliés de Sebta et Melilla.
Les relations avec le Maroc et ses implications sur le dossier saharien, l’Espagne étant l’ancien colon de cet espace, est une question qui unit les formations de droite plurielle et d’extrême gauche. En témoigne l’appui, le 14 mars, des députés de Sumar et les partis basques, PNV et Bildu, ainsi que Vox à une proposition non contraignante, faite par le PP, pour le retour au « consensus » et la « neutralité » de l’Espagne sur la question du Sahara.