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Le chef de la diplomatie iranienne à Ryad : Une étape de franchie dans la normalisation

Le ministre iranien des Affaires étrangères affirme avoir eu vendredi une discussion « directe, franche et productive » avec le prince héritier d’Arabie saoudite, à l’occasion de sa première visite dans la monarchie du Golfe depuis le rapprochement entre ces deux puissances régionales rivales.
Le chef de la diplomatie iranienne à Ryad : Une étape de franchie dans la normalisation

Hossein Amir-Abdollahian est arrivé jeudi à Ryad où il a affirmé que la coopération grandissante entre les deux pays permettrait « l’unité du monde musulman », malgré des années de divergences sur les dossiers régionaux. « Ce matin, j’ai eu un entretien de 90 minutes avec le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane à Djeddah », a déclaré le chef de la diplomatie iranienne sur le réseau social X, ex-Twitter. Les deux hommes ont eu une « discussion directe, franche et productive basée sur la politique de bon voisinage », a-t-il ajouté. Ils ont, selon lui, affirmé l’importance de « relations bilatérales stables dans tous les domaines » ainsi que de « la sécurité et du développement pour tous » dans la région.

Le puissant prince saoudien, surnommé MBS, dirige de facto le richissime royaume pétrolier, son père, le roi Salmane, étant âgé et malade. Selon l’agence de presse officielle iranienne Irna, il s’agit de « la première rencontre officielle d’un haut responsable (iranien) avec Mohammed ben Salmane ».

En mars, Ryad et Téhéran ont annoncé le rétablissement de leurs relations diplomatiques dans le cadre d’un accord conclu sous l’égide de la Chine.

Jeudi, H. Amir-Abdollahian a assuré que ces relations allaient « dans la bonne direction », lors d’une conférence de presse aux côtés de son homologue saoudien Fayçal ben Farhane. Cette visite est un « prélude à la rencontre des chefs des deux Etats », a-t-il affirmé, sans préciser quand le président iranien Ebrahim Raïssi se rendrait en Arabie saoudite à l’invitation du roi Salmane.

« Nous avons hâte de voir une nouvelle phase débuter dans notre relation basée sur la fraternité islamique et de travailler ensemble à des intérêts communs », a indiqué le prince Fayçal.

A signaler qu’en Iran, les forces de sécurité ont arrêté un groupe de 12 personnes liées à des agences étrangères dans la province de Gilan, soulignant que le groupe avait l’intention d’inciter aux émeutes, le jour de la commémoration du déclenchement des émeutes dans le pays l’année dernière. Les responsables de la direction de la sécurité de la province de Gilan ont affirmé que « la communication et la coopération constantes avec le réseau terroriste sioniste connu sous le nom d’International font partie des activités de cette cellule visant la sécurité nationale en Iran ».

En juin dernier, le général de brigade Mohammad Kazemi, chef de l’Organisation de renseignement des gardiens de la révolution iranienne, a déclaré que « les résultats de nos enquêtes indiquent que les services de renseignement d’environ 20 pays ont participé aux émeutes qui ont eu lieu dans le pays l’année dernière ». Ajoutant que les parties qui ont contribué aux événements sont « les États-Unis d’Amérique, la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, l’entité sioniste, le Canada, la Belgique, l’Autriche, l’Australie, l’Islande, l’Italie, la Norvège, l’Arabie saoudite, Bahreïn et les Émirats arabes unis. »

Il est à noter qu’Ismail Khatib, ministre iranien de la Sécurité, a déclaré, en novembre de l’année dernière, que l’Iran avait arrêté, avant le déclenchement des émeutes, des officiers travaillant dans des services de renseignement étrangers, notamment le service de sécurité français.

Le même mois, Nizamuddin Mousavi, porte-parole de la présidence du Conseil de la Choura iranienne, a estimé « qu’environ 45 000 personnes forment un réseau à travers le pays, dont certaines ont été arrêtées ».

Ahmad Vahidi, ministre iranien de l’Intérieur, a indiqué que « les meneurs des récentes émeutes en Iran avaient reçu une formation dans 7 pays ».

Dans le même contexte, Ismail Khatib, ministre iranien de la Sécurité, a souligné que « l’implication de l’entité sioniste est évidente dans les événements récents, sans compter celle des Britanniques notamment dans la propagande médiatique, ainsi que celle du régime saoudien en matière de soutien financier. »

En décembre 2022, Ali al-Qasi Mehr, procureur de la capitale iranienne, Téhéran, a annoncé que 83 % des personnes arrêtées lors des récentes émeutes dans la province de Téhéran avaient été libérées. Le ministère public avait prononcé des peines de prison contre 400 personnes, en raison de leur participation aux émeutes.

I. Khatib, s’est engagé à punir tous ceux qui ont joué un rôle dans le chaos contre le peuple. L’Iran a été témoin de manifestations et d’émeutes fabriquées de toutes pièces qui ont fait des morts et des blessés parmi les forces de sécurité et les civils. D’autre part, d’énormes rassemblements de masse ont eu lieu pour soutenir le régime en Iran.

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