« L’allocation financière se répartit en plusieurs volets : 68,79 millions de dollars pour le fonctionnement quotidien de la MINURSO ; environ 5 millions de dollars pour le financement du compte d’appui aux opérations de maintien de la paix ; 872 000 dollars destinés à la Base de soutien logistique des Nations Unies à Brindisi en Italie ; et 686 000 dollars pour le Centre régional de services d’Entebbe en Ouganda », selon APA News.
Pour rappel, en mai dernier, le Comité consultatif des Nations unies pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) a recommandé de procéder à une hausse de 9,1% du budget de la MINURSO. Quant à Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, il avait déjà appelé dans ses rapports annuels sur la question du Sahara à augmenter le budget alloué à la MINURSO.
A Boumerdès, en Algérie voisine, la nouvelle édition de l’université d’été des cadres du Polisario, lancée en 2009 par le Comité algérien de solidarité avec le peuple sahraoui
s’est ouverte dimanche 14 juillet. En l’absence de Brahim Ghali, c’est Hamma Salama, président du « Parlement » du Front séparatiste qui a présidé la cérémonie d’inauguration. Contrairement à l’an passé, l’Algérie a envoyé Mohamed Reda Ousahla, vice-président de la Chambre basse, chargé des relations extérieures, pour y lire le discours du président Salah Goudjil lors de ce forum qui prolongera jusqu’au 23 juillet.
Le n°2 de l’Etat algérien a dressé, dans son message, un réquisitoire « contre l’arrogance coloniale du Maroc » et « les manœuvres de sa politique coloniale, fondées sur le mensonge, la falsification des faits et les tergiversations », indique El Moujahid, journal officiel). Il a également réaffirmé, précise la même source, « la position constante de l’Algérie en soutien à la lutte du peuple sahraoui pour ses droits garantis par les chartes de l’ONU et de l’UA sur les droits de l’Homme et des peuples ».
Pour rappel, S. Goudjil avait souligné dans une autre intervention lue en son nom lors d’une réunion des présidents des Parlements africains, organisée en septembre 2022 en Afrique du sud, que « l’Afrique ne peut prétendre à un avenir prometteur sans déraciner de manière irréversible le détestable phénomène colonial, en accélérant le rythme de décolonisation du continent, en permettant au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination et à déterminer librement et souverainement son destin ».
Plus au sud, à Pretoria, le gouvernement d’union nationale au pouvoir en Afrique du sud, depuis le 1er juillet, n’a pas tardé à répondre au souhait des séparatistes, exprimé le 2 juillet, de rencontrer Ronald Lamola. Lundi 15 juillet, le vœu du Polisario a été exaucé par la rencontre de Mohamed Sidati, « ministre des Affaires étrangères » du Front envoyé de Brahim Ghali pour rencontrer le nouveau chef de la diplomatie sud-africaine.
« L’Afrique du Sud continuera de soulever la question de l’autodétermination du Sahara occidental auprès de la communauté internationale », a indiqué R. Lamola sur la plateforme X. le déplacement de M. Sidati à Pretoria intervient après que R.Lamola ait réaffirmé le soutien de son pays au Polisario, le 11 juillet à la Chambre des représentants. « Notre politique étrangère étant ancrée dans notre histoire de solidarité avec ceux qui luttent contre l’oppression et l’occupation, nous continuerons à soutenir le peuple du Sahara occidental dans sa quête d’autodétermination », a précisé le ministre sud-africain, dans son discours sur les grandes orientations de la diplomatie du nouveau gouvernement d’union nationale.