« Selon nos informations, un navire marchand a été visé par un « missile » alors qu’il croisait […] au large d’Aden, au Yémen », a indiqué le 31 janvier la société britannique de sécurité maritime Ambrey. « Le navire a fait état d’une explosion » à bord, a-t-elle ajouté. « Ambrey a appris que ce missile avait été tiré […] depuis Taizz », une province du sud du Yémen, a encore précisé la firme. Plus tôt le 31 janvier, les rebelles houthis ont affirmé avoir tiré des missiles sur un navire américain, qu’ils ont identifié comme étant le « Cole », en route selon eux vers un port israélien. Y. Saree, a affirmé sur les réseaux sociaux que les missiles avaient « touché directement le navire » dans le golfe d’Aden. Il a souligné que « le ciblage a été effectué à l’aide de plusieurs missiles navals appropriés qui ont directement touché leur cible ». Il a ajouté que « l’opération a été menée quelques heures seulement après que les forces navales des forces armées yéménites aient ciblé le destroyer américain USS Greeley avec plusieurs missiles navals en mer Rouge touchant directement et avec précision la cible ».
Y. Saree a ajouté que les forces armées yéménites affronteront l’escalade américano-britannique par l’escalade et n’hésiteront pas à mener des opérations militaires vastes et qualitatives, « en réponse à toute folie anglo-américaine contre le Yémen », soulignant que « tous les navires américains et britanniques en mers Rouge et Arabe sont des cibles légitimes pour les forces armées yéménites tant que se poursuit l’agression américaine et britannique sur le pays ».
Les rebelles, qui contrôlent de larges pans du territoire yéménite, ont mené plus de 35 attaques contre des navires en mer Rouge et dans le golfe d’Aden depuis le 19 novembre, selon le Pentagone, perturbant le trafic maritime dans cette zone essentielle pour le commerce mondial.
Pour sa part, le général Mohammad Nasser Al-Atifi, ministre de la Défense du gouvernement de Sanaa, a rapporté que « la direction révolutionnaire et le Conseil politique suprême du Yémen ont pris toutes les mesures délibérées, pour une confrontation à long terme avec les forces de la tyrannie ».
La coalition d’agression américano-britannique a lancé, dans la nuit de mercredi à jeudi 1er février, une nouvelle agression contre le Yémen, visant les gouvernorats de Saada et Hodeïda. Des sources locales ont fait état jeudi matin d’explosions dans certaines régions du Yémen.
Le correspondant de la chaîne d’information yéménite Al-Masirah dans le gouvernorat de Saada a expliqué que la coalition américano-britannique a ciblé, mercredi soir 31 janvier, le nord de la ville de Saada (nord) ajoutant que « la coalition d’agression américano-britannique a également ciblé la zone d’Al-Jabbana dans le gouvernorat de Hodeïda (ouest) ».
La chaîne d’information américaine CBS a prétendu que les États-Unis ont frappé jusqu’à 10 drones de l’armée yéménite qui s’apprêtaient à être lancés. Selon certaines sources locales les avions de combat F-18 qui ont décollé du porte-avions américain ont attaqué au moins 15 fois l’ouest du Yémen.
Concernant la réponse à l’agression américano-britannique en cours contre le Yémen, Ali Al-Qahum, membre du bureau politique du mouvement de résistance yéménite Ansarullah, a déclaré à la chaine libanaise Al-Mayadeen que « la dernière opération des forces armées est intervenue directement après l’agression contre Saada », soulignant qu’il s’agit d’un message clair de disponibilité et de « préparation de nos forces ». Il a fait état « des mouvements clairs de la part des Américains et des Britanniques vers une escalade terrestre contre le Yémen ainsi que des préparatifs pour une action militaire en ayant recours aux mercenaires ».
Hussein Al-Ezzi, vice-ministre des Affaires étrangères, a déclaré pour sa part que la menace britannique d’utiliser l’aide humanitaire comme une arme contre le peuple yéménite constitue une « chute honteuse ». Il a réitéré que « la menace britannique ne dissuadera pas le peuple yéménite de poursuivre son juste parti pris humanitaire envers les civils de Gaza », considérant la navigation maritime dans la mer Rouge « sûre vers toutes les destinations, à l’exception de la destination de l’entité sioniste uniquement ».
Abdel Malek Badreddine al-Houthi, chef d’Ansarullah au Yémen, a estimé jeudi qu’il est honteux que l’entité sioniste soit membre de l’ONU et fustigé la position des puissances occidentales qui ont suspendu leur financement de l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens, l’Unrwa, la qualifiant de « décision qui reflète leur férocité inouïe à l’encontre du peuple palestinien ». Il a ajouté que son pays poursuivra ses opérations contre les navires qui se rendent en Israël et ceux américains et britanniques tant que l’agression et l’embargo israéliens contre la bande de Gaza se poursuivront.
