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L’AMDH célèbre à Rabat le 20 février : Et appelle à des réformes profondes pour garantir les libertés

En marge de la célébration Mouvement 20 février, l’Association Marocaine des Droits de l’Homme (AMDH) a organisé une conférence au cours de laquelle un appel pressant a été fait en vue d’engager des réformes susceptibles de garantir les libertés démocratiques.
L’AMDH célèbre à Rabat le 20 février : Et appelle à des réformes profondes pour garantir les libertés

Le processus démocratique reste inachevé dans le pays. En dépit des garanties constitutionnelles, le droit à la manifestation et à la grève est souvent confronté à la répression et à la violence des autorités, rappelle à cet égard Najia Labrim, présidente de la branche de l’AMDH à Rabat-Salé-Kénitra. La militante n’a pas manqué de s’en prendre à l’actuel gouvernement pour ses restrictions aux mouvements de protestation.

Le débat engagé par l’AMDH a permis de tirer quelques conclusions 13 ans après le lancement du M20F qui « a réussi à unifier diverses factions de la société marocaine, transcendant les barrières d’âge, de classe sociale et politique », a rappelé N. Labrim tout en déplorant « la répression gouvernementale » qui a « affaibli la force et la durée du mouvement ».

Khadija Anani, membre du bureau central de l’AMDH, a ajouté à ce propos que « la répression du mouvement du 20 février n’a pas étouffé les aspirations au changement dans le pays ». Comme elle a mis en relief la « tendance croissante à la répression étatique contre les journalistes, les blogueurs et les défenseurs des droits humains qui couvrent ces mouvements ». Le constat ainsi fait a poussé K. Anani à demander « une révision urgente des lois encadrant les manifestations, les grèves et les protestations, ainsi qu’à une réforme constitutionnelle pour garantir la responsabilité des autorités en cas de violation des droits de l’homme ».

Sara Soujar, militante des droits de l’homme et activiste au sein du M20F, a formulé le vœu de voir « les manifestations et sacrifices faits » conduire à « un changement imminent ». Et de rappeler, dans cette optique, « l’importance de l’unité dans la lutte pour la démocratie et a appelé à un débat public sur les idées et les valeurs ».

La crise de l’enseignement qui a paralysé le secteur des semaines durant, avec un élan combatif insoupçonnable, s’est imposée dans le débat. A ce propos, Abdellah Ghmimat, secrétaire général de la Fédération nationale de l’enseignement (FNE-Tendance démocratique) a souligné que « le mouvement de l’éducation était une extension logique des protestations au Maroc, en raison de la crise structurelle persistante dans le secteur éducatif ». Il a appelé au « renforcement des syndicats et à un engagement populaire pour résoudre la crise syndicale ».

Les participants à cette rencontre ont appelé à une réforme profonde pour garantir les droits démocratiques et sociaux prescrits par la Constitution, soulignant l’importance de l’unité et du dialogue pour relever les défis actuels et futurs du pays et répondre aux aspirations légitimes des Marocains.

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