« C’est un grand plaisir pour moi de retourner travailler à Madrid et de renforcer les relations entre l’Espagne et le Maroc ». C’est en ces termes que K. Benyaich, ambassadrice du Maroc en Espagne, a résumé, depuis Madrid où elle a retrouvé ses pénates, la nouvelle donne entre les deux pays voisins, deux jours après que l’annonce par Espagne du soutien apporté à la proposition marocaine d’autonomie pour résoudre le conflit du Sahara marocain.
Exit donc la tension ayant prévalu entre les deux pays depuis près d’un an lorsque le gouvernement marocain avait rappelé son ambassadrice en signe de protestation contre l’accueil en Espagne, de Brahim Ghali, chef des séparatistes du Polisario.
En face, le gouvernement algérien a convoqué Saïd Moussi, son ambassadeur à Madrid, pour des consultations. Des sources de l’exécutif espagnol ont réaffirmé que l’Algérie avait été informée « au préalable » du changement de position par rapport au dossier saharien. Pedro Sanchez s’est entretenu au téléphone, le 7 mars dernier, avec le président algérien, en l’affranchissant à ce sujet.