#Libération_Palestine

Logo Perspectives med

La résistance irakienne multiplie les attaques : La coalition israélo-américaine dans le viseur

La Résistance islamique en Irak a annoncé, lundi, le ciblage des bases US de Rmeilat, en Syrie, par des drones ainsi que le tir de 30 missiles contre le champ Al Omar. Ces attaques interviennent au lendemain de la frappe de plusieurs cibles israéliennes et américaines en Irak et en Syrie voisine, ainsi que dans les territoires occupés, en soutien aux Palestiniens dans la bande de Gaza assiégée.
La résistance irakienne multiplie les attaques : La coalition israélo-américaine dans le viseur

Dans un communiqué publié dimanche 7 janvier, la Résistance islamique en Irak a déclaré avoir visé une « cible vitale » dans la ville portuaire de Haïfa, dans la partie nord-ouest des territoires palestiniens occupés, à l’aide d’un missile de croisière amélioré de longue portée baptisé « al-Arqab ». Elle a ajouté que l’attaque contre Haïfa a eu lieu « en soutien au peuple de la bande de Gaza et en réponse au massacre de civils palestiniens, notamment d’enfants, de femmes et de personnes âgées, par l’entité usurpatrice ».

Ce nouveau développement intervient alors que le régime israélien poursuit sa guerre génocidaire contre Gaza. La Résistance islamique en Irak s’est engagée à poursuivre ses attaques contre « les bastions de l’ennemi ». « Nous vous en promettons davantage », a-t-elle fait valoir.  Ses forces ont par ailleurs attaqué «une cible militaire » sur le plateau du Golan syrien occupé par Israël.

Avant l’attaque contre le Golan, la Résistance irakienne avait signalé une attaque de drones contre la base militaire de Qasraq, occupée par les États-Unis, dans la campagne de la ville de Hassaké, au nord-est de la Syrie. Les combattants ont également mené une série de frappes de drones contre la base aérienne d’Aïn al-Assad, dans la province d’al-Anbar, à l’ouest de l’Irak, où sont stationnées les forces militaires américaines. Les attaques ont eu lieu seulement un jour après que la Résistance a annoncé qu’elle visait trois bases militaires occupées par les États-Unis en Irak et en Syrie.

Les États-Unis ont fourni à Israël un soutien militaire et politique sans limite dans son offensive contre Gaza, l’équipant de plus de 10 000 tonnes de matériel militaire. Ils ont également torpillé la perspective d’une cessation de la guerre en bloquant la ratification de toutes les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies appelant à un cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza.

Résurgence de Daech

A rappeler que la multiplication des opérations de la résistance irakienne intervient aussi au lendemain du ciblage par Daech, le 6 janvier dernier, de deux membres du Hachd al-Chaabi, au nord de Bagdad. Les « deux combattants » ont « succombé après avoir été blessés alors qu’ils faisaient face à une attaque » de Daech dans l’est de la province de Salaheddine, a indiqué le Hachd al-Chaabi dans un communiqué repris par l’agence de presse officielle irakienne INA.

Une source sécuritaire, qui a requis l’anonymat, a confirmé ce bilan à l’AFP et précisé que des éléments de l’EI avaient attaqué « samedi soir un poste » du Hachd al-Chaabi dans la zone d’al-Zarka.

Le Hachd al-Chaabi, coalition d’anciens paramilitaires majoritairement chiites, ont été intégrés aux troupes régulières. Quelques heures après cette attaque, la cellule médiatique pour les affaires sécuritaires du gouvernement irakien a affirmé que l’armée avait bombardé des « repaires » tenus par les djihadistes dans la province de Diyala, dans l’est de l’Irak, tuant cinq combattants de l’EI.
Après une montée en puissance fulgurante et la conquête de vastes territoires en Irak et en Syrie voisine, l’EI a vu son « califat » autoproclamé s’écrouler sous le coup d’offensives successives dans ces deux pays.

Les autorités irakiennes ont proclamé leur « victoire » contre l’EI fin 2017, mais les djihadistes continuent d’attaquer sporadiquement les effectifs de l’armée, de la police et du Hachd al-Chaabi, particulièrement dans les zones rurales et reculées, hors des grandes villes.

Un rapport de l’ONU publié à l’été 2023 expliquait que « l’action antiterroriste des forces irakiennes a continué d’entraîner une réduction des activités de Daech (acronyme arabe de l’EI, ndlr), qui a cependant maintenu une insurrection de faible intensité ». Selon ce rapport, « la structure principale de Daech persiste et continue de compter de 5 000 à 7 000 membres en Irak et en République arabe syrienne, dont la plupart sont des combattants ».

Recommandé pour vous