L’unité de façade commence à se fissurer parmi les membres de la majorité aux affaires. La cohésion et la solidarité gouvernementale que les leaders du RNI, du PAM et du PI s’efforcent de faire valoir auprès de l’opinion n’est que de façade. La preuve, c’est le PAM qui a dégainé le premier pour en annoncer la couleur. Le communiqué du bureau politique du PAM, produit à l’issue de sa réunion du mercredi 24 mai, confirme la fragilité de la coalition issue des dernières législatives.
L’organe de la direction du PAM exhorte ainsi « la présidence du gouvernement à intensifier la communication interne et efficace entre les secteurs gouvernementaux, ainsi qu’un dialogue efficace avec les ministres de PAM ». Derrière ces reproches sibyllins se cache en fait un sentiment de « marginalisation » des ministres PAM par le chef de l’exécutif.
Le PAM a également pointé du doigt la gestion de la « communication externe entre le gouvernement et les citoyens », appelant à l’« approfondir » pour « faire face aux rumeurs et fausses nouvelles, et donner aux citoyens le droit à l’accès à l’information correcte ». Pas besoin d’être clerc pour deviner que la flèche ainsi décochée vise Mustapha Baïtas, porte-parole du gouvernement. Ce ministre RNI brocardé par des représentants des médias pour ses réponses sélectives et ses affirmations approximatives, est donc tenu pour responsable de l’échec de la com’ gouvernementale.
Dans la famille du PAM, on n’a pas gobé le fait que le « Programme Forsa », destiné à financer des projets déposés par des jeunes, ait été confié à Fatim-Zahra Ammor, ministre du Tourisme RNI, et non pas à Younes Sekkouri, ministre PAM qui, en compagnie de ses six autres pairs meublant la majorité, se voient ainsi négligés.
