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La Géorgie en ébullition : Du déjà vu ?

La Géorgie est toujours secouée par des manifestations contre un projet de loi sur le financement étranger des ONG, finalement retiré par le pouvoir. Pour le chef de la diplomatie russe, ces mobilisations vont bien au-delà de la seule opposition à ce texte. « Cela ressemble beaucoup au Maïdan de Kiev » révèle, vendredi, Sergueï Lavrov, à la chaîne russe Perviy kanal. Le ministre russe faisait alors référence au coup d'Etat de Maïdan, soutenu par l'Occident en Ukraine en 2014.
La Géorgie en ébullition

« Il ne fait aucun doute que la loi sur l’enregistrement des ONG qui reçoivent un financement étranger représentant plus de 20% de leur budget n’était qu’un prétexte pour lancer, en réalité, une tentative de coup d’Etat », assure S. Lavrov Cette comparaison avec le coup de Maïdan avait été formulée également par Rêve géorgien, président du parti au pouvoir en Géorgie, au sujet des manifestations contre le projet de loi sur les ONG. « L’Ukraine, au final, a perdu 20% de son territoire » après ces événements, avait-il également affirmé, dénonçant en outre l’action de « radicaux ». 

En tout état de cause, des symboles et slogans en faveur de l’Union européenne et hostiles à la Russie ont été observés durant les mobilisations contre le projet de loi géorgien, et celles-ci ont reçu le soutien public de plusieurs chancelleries occidentales. Ned Price, porte-parole du département d’Etat américain, a fait savoir que Washington « saluait » le fait que le pouvoir géorgien renonçait au projet de loi sur le financement des ONG, tout en appelant Tbilissi à le « retirer complètement ». De son côté, la Russie « n’interfère pas dans les affaires intérieures de la Géorgie », a souligné le porte-parole du Kremlin ce 10 mars. Il a en outre rappelé que Moscou n’avait « rien à voir » avec le projet de loi géorgien que ses détracteurs en Géorgie ont comparé à une loi russe de 2012. 

Le projet de loi géorgien qui alimente la polémique, dit « Sur la transparence de l’influence étrangère », proposait que les ONG financées à plus de 20% par des fonds étrangers s’enregistrent comme « agents de l’étranger ». Si le parti Rêve géorgien, majoritaire au Parlement, a annoncé dans la matinée du 9 mars qu’il retirait le texte, après plusieurs jours de manifestations émaillées de heurts avec les forces de l’ordre et de tentatives d’entrée dans le Parlement à Tbilissi, les manifestants ont de nouveau battu le pavé de la capitale géorgienne jeudi soir. Et persistent à faire pression su Tbilisssi.

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