La FNS qui représente une large partie des cadres de santé, a annoncé en conférence de presse tenue lundi 29 juillet à la Bourse du travail UMT, à Casablanca la suspension des grèves « en réponse à la demande de la plupart des responsables syndicaux, militants et cadres de la fédération, et après consultation du comité national d’organisation relevant du secrétariat national de l’Union marocaine du travail ».
En saluant les travailleurs de la santé pour « leur engagement effectif dans toutes les étapes du programme de lutte et de protestation qu’ils ont tracé pour défendre les droits légitimes de la famille de la santé et ses acquis fonctionnels », la Fédération nationale de la santé a réaffirmé « sa détermination à poursuivre la lutte et le plaidoyer pour améliorer les conditions de tous les cadres de santé dans leurs différentes catégories et lieux de travail et préserver leurs acquis ».
Parmi les revendications maintenues par la fédération figurent « la préservation du statut de fonctionnaire public et de la centralité des salaires, ainsi que l’octroi des mêmes droits aux travailleurs dans les centres hospitaliers universitaires, en modifiant les articles 15, 16, 17 et 18 de la loi 208.22 et en révisant complètement la loi 09.22.2 ».
Le syndicat insiste également sur « le retrait immédiat des décrets adoptés unilatéralement en raison de leurs répercussions négatives », soulignant « la nécessité d’assurer une représentation équilibrée et complète de tous les employés dans les conseils d’administration des groupes de santé territoriaux et des deux agences ».
Concernant l’augmentation des salaires, la FNS rappelle les termes de l’accord du 26 janvier 2024, confirmant « une augmentation générale des salaires de tous les employés du secteur », ainsi qu’une « augmentation de l’indemnité de risque pour les infirmiers et techniciens de santé de 1.500 dirhams et pour les cadres administratifs et techniques de 1.200 dirhams ».
Un communiqué de la Fédération publié après l’annonce de la suspension des grèves mentionne « la prise en compte de la concomitance du nouveau programme de lutte, qui comprenait une grève nationale les 29 et 31 juillet 2024, avec la célébration du 25e anniversaire de la fête du Trône ». Ce communiqué reconnaît également « l’aggravation de la situation sanitaire en raison de la vague de chaleur qui touche toutes les régions », notant que « la pression sur les institutions et centres de santé, ainsi que sur les hôpitaux, s’est accrue en raison de l’accumulation des cas urgents ces derniers temps ».