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La diplomatie française s’active dans le Golfe : L’Iran au menu

Catherine Colonna, ministre française des Affaires étrangères, est à Riyad, depuis jeudi dans une visite qui la conduira ensuite à Abou Dhabi. Paris cherche à renforcer les partenariats avec l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis dans un contexte d'instabilité.
La diplomatie française s’active dans le Golfe

Pour sa première visite dans le golfe Persique, C. Colonna a choisi deux alliés de la France, dont les dirigeants ont été reçus à l’Élysée en juillet dernier et dont elle cherche actuellement le soutien. Pour décrire les liens qui existent avec l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, Paris parle de « partenariat très fort », et même d’« amitié ». Une chaleur que la France souhaite utiliser pour apaiser les tensions régionales.

La République islamique d’Iran, coupable de « politiques déstabilisatrices » selon une source diplomatique française, est tout d’abord pointée du doigt pour ses travaux d’enrichissement d’uranium, le développement d’un arsenal de missiles déployés dans d’autres pays du Moyen-Orient, et de drones, désormais vendus à la Russie pour ses opérations en Ukraine. Cela sans parler de son implication présumée de soutien armé aux Houthis dans la guerre qui ravage le Yémen.

Face à Téhéran, Paris prône à la fois la fermeté et le dialogue. La menace iranienne « nous impacte directement en Europe », note la même source diplomatique. Mais la France veut aussi encourager la reprise des négociations entre l’Arabie saoudite et l’Iran.

L’autre inquiétude française concerne le Liban, un pays sans président et sans gouvernement de plein exercice alors qu’il « sombre dans le chaos », estime le Quai d’Orsay. Là aussi, le soutien de Riyad, qui jouit d’une influence importante au Liban, tant sur le plan politique qu’en matière de soutien humanitaire, se révèle essentiel. Et pour éviter l’effondrement du pays du Cèdre, « il est important que les pays du Golfe s’investissent plus largement », estime la diplomatie française.

La ministre française a annoncé que l’Iran serait l’un des principaux sujets de discussion avec son homologue saoudien. Il sera sûrement question aussi des négociations sur le nucléaire. Difficile, cependant, d’imaginer une discussion sur les droits de l’homme dans le Royaume wahhabite.

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