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La démocrature israélienne tue les témoins : Et censure Al-Mayadeen

Des crimes sans témoins ! C’est ce que cherche la machine de guerre sioniste qui mène ses opérations sanguinaires en Cisjordanie et ses bombardements inhumains à Gaza. Depuis le déclenchement de la confrontation d’ampleur entre Palestiniens et occupants, le 7 octobre dernier, plus de 50 journalistes ont été liquidés à Gaza. Au Liban, le même processus est aussi enclenché. Avec moins de victimes, cependant. Un journaliste a été légèrement blessé par des tirs israéliens lundi, jour durant lequel l’entité sioniste a officialisé la censure de la chaine satellitaire libanaise Al-Mayadeen. Son tort, couvrir ce qui se trame réellement en Palestine occupée.
La démocrature israélienne tue les témoins : Et censure Al-Mayadeen

Un journaliste d’Al-Jazeera a été légèrement blessé lundi par des tirs israéliens, selon la chaîne qatarie et un responsable local, alors qu’il couvrait avec d’autres correspondants les bombardements dans le sud du Liban. Ce bombardement intervient un mois jour pour jour après l’assassinat d’un journaliste de l’agence Reuters, Issam Abdallah, dans un bombardement similaire au cours duquel six autres journalistes – deux de l’AFP, deux de Reuters et deux de la chaîne qatarie Al-Jazeera – ont été blessés.

Les journalistes d’une dizaine de médias, notamment libanais, effectuaient une tournée dans le village frontalier de Yaroun qui avait été visé par des bombardements israéliens.  Issam Mawassi, journaliste d’Al-Jazeera, a été « légèrement blessé » et une voiture de la chaîne a été endommagée, a déclaré Mazen Ibrahim, chef du bureau d’Al-Jazeera au Liban, sur la chaîne.

Le même jour, un coup de massue répressif a été assené à Al-Mayadeen. Le gouvernement israélien a annoncé le blocage dans le pays des sites internet de la chaîne libanaise, devenue selon lui un « porte-parole du Hezbollah ». Cette décision a été prise pour « empêcher un diffuseur de porter atteinte à la sécurité de l’État », a expliqué Shlomo Karhi, ministre des Communications du pays jugé le plus démocratique dans la région, selon les standards occidentaux. L’arrêté a été pris pour « bloquer les sites internet d’Al-Mayadeen en Israël », a écrit le ministre sur sa page Facebook. « Les émissions et les journalistes d’Al-Mayadeen sont au service des méprisables organisations terroristes ».

Le ministre dit avoir demandé au chef du commandement central de l’armée d’appliquer la même mesure en Cisjordanie occupée, où la société de production palestinienne travaillant avec Al-Mayadeen a annoncé avoir rompu ses liens avec la chaîne.

Le cabinet de sécurité a voté dimanche soir pour fermer Al Mayadeen en Israël, conformément à la réglementation d’urgence adoptée le mois dernier pour permettre au gouvernement de fermer les organes de presse étrangers qui, selon lui, nuisent à la sécurité nationale.

La principale cible de S. Karhi était la chaîne d’information Al Jazeera, basée au Qatar, accusée aussi de porter atteinte à la sécurité nationale, mais l’implication du Qatar dans les négociations visant à libérer les otages détenus par le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza a compliqué les efforts déployés pour fermer la chaîne en Israël.

La demande de Karhi de mettre fin aux activités d’Al Mayadeen a été approuvée par le ministre de la Défense Yoav Gallant et présentée au cabinet de sécurité dans la nuit de dimanche à lundi, comme l’exige la nouvelle réglementation.

Y. Gallant a déclaré que les chefs de toutes les autres agences de sécurité et lui-même avaient recommandé la fermeture de la chaîne. Un ordre de blocage des opérations en ligne d’Al Mayadeen en Israël a été émis, et un ordre de saisie et de confiscation de son équipement de diffusion sera émis plus tard lundi.

« Israël est en guerre. Sur terre, dans les airs, en mer, dans le cyberespace, sur les ondes et dans la conscience [du public] », a déclaré Karhi en annonçant l’ordre de fermeture d’Al Mayadeen.

Y. Gallant a déclaré qu’Israël « ne permettrait pas la diffusion de la propagande dangereuse des émissions d’Al Mayadeen ». « Les mesures qui sont prises contre le ‘réseau médiatique’ Al Mayadeen, qui est devenu, dans la pratique, le porte-parole du groupe terroriste [chiite libanais du] Hezbollah et de son chef [Hassan Nasrallah], sont la bonne chose à faire face aux partisans du terrorisme qui se font passer pour des journalistes et dont le but n’est qu’une chose : nuire à la sécurité de l’État d’Israël et de ses citoyens », a ajouté le ministre de la Défense.

La décision doit être approuvée par le ministre de la Défense et le cabinet de sécurité, et est soumise à l’examen d’un tribunal de district, qui doit rendre une décision confirmant ou rejetant l’ordonnance dans les trois jours. L’ordonnance est valable pour 30 jours, mais peut être prolongée pour des périodes supplémentaires de 30 jours. Les réglementations d’urgence elles-mêmes sont en place pour trois mois, ou jusqu’à ce que le gouvernement mette officiellement fin à l’état d’urgence.

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