Dans sa version 11 de la Classification internationale des maladies (CIM-11), l’OMS a revu la liste des troubles existants et en a introduit d’autres. Ce nouveau guide, qui entre en vigueur le 1er janvier 2022 sur le territoire européen, place la dépendance aux jeux vidéo dans le chapitre des affections mentales comportementales et neuro-développementales.
Les facteurs à prendre en compte, indique l’OMS, ont trait aux difficultés de contrôler sa passion de jouer et au fait que l’individu donne la priorité aux jeux au détriment d’autres activités et continue de jouer malgré l’effet néfaste (dans les domaines de la vie familiale, sociale, éducative professionnelle).
« Le modèle de la conduite du joueur peut être continu ou épisodique et récurrent », est-il précisé dans l’article dédié au trouble. « Le diagnostic +dépendance aux jeux vidéo+ ne peut être posé que par un médecin », souligne dans un entretien à Sputnik Vladimir Poznyak, expert de l’OMS dans le domaine des substances psychoactives et addictives. « Par conséquent, vous ne pouvez pas appliquer la description diagnostique à vos proches ou amis. »
La décision de l’OMS de réserver une place à cette dépendance dans la CIM-11 est contestée par les représentants de l’industrie de divers pays, qui insistent que leurs produits ont des fonctions éducatives et thérapeutiques. Ce qui n’est pas faux.
Le passe-temps préféré de nombreuses personnes pendant les fêtes et les week-ends consiste à s’adonner aux jeux vidéo. Cependant, il n’y a pas lieu de soupçonner dès lors qu’ils sont malades, met en garde V.Poznyak.
Jouer intensément, non seulement pendant une journée, même si cela se prolonge épisodiquement sur plusieurs jours, n’est pas en soi une raison de tirer la sonnette d’alarme, explique-t-il.
S’il existe une diversité de symptômes, l’individu doit normalement les avoir depuis au moins un an afin qu’un médecin puisse diagnostiquer l’affection, résume l’employé du département de la santé psychique de l’OMS.
Outre la dépendance au jeu, la nouvelle version de la CIM consacre une sous-section au syndrome d’épuisement émotionnel, ainsi qu’à la dysmorphophobie -un trouble mental défini comme la préoccupation et le mécontentement exagérés de son apparence ou d’une caractéristique mineure de son corps.
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