Mercredi, dans une déclaration écrite, Yisrael Katz, ministre sioniste des affaires étrangères, a déclaré le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres « persona non grata ». La déclaration précise que Antonio Guterres est également interdit d’entrée dans le pays et que la décision a été prise en raison de la déclaration du Secrétaire général de l’ONU à la suite de l’attaque au missile menée par l’Iran mardi.
Il a été noté que dans sa déclaration en question, le Secrétaire général de l’ONU n’a pas mentionné le nom de l’Iran concernant les missiles tirés et « n’a pas directement condamné » l’attaque de Téhéran. « Personne qui ne peut pas condamner ouvertement l’attaque odieuse de l’Iran contre Israël, comme le font presque tous les pays du monde, ne mérite de poser le pied sur le sol israélien », a déclaré Y.Katz, cité dans le communiqué du ministère.
Dans sa déclaration à la suite de l’attaque de l’Iran contre Israël mardi, A. Guterres a condamné l’extension du conflit au Moyen-Orient et a appelé à un cessez-le-feu immédiat.
Dans le sillage de Washington et de Londres, Paris a « mobilisé » mardi « ses moyens militaires au Moyen-Orient pour parer la menace iranienne », a annoncé l’Élysée dans un communiqué à l’issue d’un conseil de défense nationale consacré au Liban, notant que le président Emmanuel Macron condamne « avec la plus grande fermeté » les frappes iraniennes contre Israël. « Attachée à la sécurité d’Israël, la France a mobilisé aujourd’hui (mardi) ses moyens militaires au Moyen-Orient pour parer la menace iranienne », ajoute ledit communiqué.
Selon la même source, E. Macron « a condamné avec la plus grande fermeté les nouvelles attaques de l’Iran contre Israël », réaffirmant « l’engagement de la France pour la paix et la sécurité de tous dans la région ». Comme il a également « rappelé l’exigence de la France que le Hezbollah cesse ses actions terroristes contre Israël et sa population », demandant par la même occasion qu’Israël « mette fin au plus vite à ses opérations militaires » au Liban et souhaitant que « la souveraineté et l’intégrité territoriale du Liban soient rétablies dans le strict respect de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies ». Le président -poursuit l’Élysée- a annoncé que la France organisera très prochainement « une conférence de soutien au peuple libanais et à ses institutions », notant que le Conseil de sécurité des Nations unies « devra être saisi et pouvoir s’exprimer sur la situation en cours ».
A l’instar de l’Élysée, le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères a fait part, ce mercredi matin, dans un communiqué, de la condamnation de la France de « l’attaque portée contre Israël par des missiles balistiques tirés depuis l’Iran » et « son attachement absolu à la sécurité d’Israël ». Le Quai d’Orsay informe que « face à l’escalade régionale », la France a demandé une réunion d’urgence, mercredi, du Conseil de Sécurité de l’ONU dédiée à la situation au Moyen-Orient.
Les forces britanniques ont soutenu Israël à la suite d’une attaque de missiles lancée par l’Iran, selon les médias britanniques mercredi. Keir Starmer, Premier ministre, a réaffirmé la position du Royaume-Uni, soulignant le soutien total de la nation au droit d’Israël à se défendre, selon la BBC. Bien que les détails de l’implication du Royaume-Uni n’aient pas été entièrement divulgués, les avions de chasse britanniques ont joué un rôle dans la réponse, comme ils l’avaient fait dans une situation similaire en avril lorsque l’Iran a lancé des missiles sur Israël.
Fidèle allié de l’État hébreu, les États-Unis ont travaillé de concert avec l’armée sioniste pour intercepter les missiles iraniens lors de la salve du 1er octobre. « Pendant l’attaque, l’armée américaine a travaillé en étroite collaboration avec les forces de défense israéliennes pour aider à défendre Israël », a souligné lors d’un point presse dans la soirée du 1er octobre le général de division de l’armée de l’air Pat Ryder, porte-parole du Pentagone. Washington a également condamné « ces attaques irresponsables de l’Iran », qu’il appelle « à cesser toute nouvelle attaque, y compris celle de ses forces mandataires ». Le département de la Défense des États-Unis a précisé que les « destroyers de la classe Arleigh Burke, l’USS Cole et l’USS Bulkeley », tous deux stationnés en Méditerranée orientale, ont intercepté plusieurs missiles iraniens en tirant « une douzaine d’intercepteurs ».
Le Pentagone a de surcroît indiqué que les frappes venaient bien d’Iran et non « d’États mandataires ». Prenant la défense d’Israël, P.Ryder a affirmé que « tout comme la dernière fois, leur intention est de provoquer la destruction », insistant sur le fait qu’« Israël dispose de capacités de défense aérienne très importantes, et les États-Unis, bien sûr, ont joué un rôle en aidant également sur ce front ». Quant aux dégâts au sol, il a ajouté qu’ils étaient minimes.
Le Pentagone a souligné que durant l’attaque le secrétaire à la Défense Lloyd J. Austin III était en communication avec le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant. Pendant cet échange, il a réaffirmé « l’engagement inébranlable des États-Unis en faveur de la défense d’Israël » et a souligné que « les États-Unis restent positionnés dans toute la région du Moyen-Orient pour protéger les forces américaines et défendre Israël face aux menaces de l’Iran et des organisations terroristes soutenues par l’Iran », a rapporté le général P. Ryder. Enfin, Avichay Adraee, porte-parole arabophone de l’armée sioniste, a indiqué le 2 octobre sur X que le général Herzi Halevy, chef d’état-major israélien, s’était entretenu « à la fin de l’attaque iranienne » avec le général Michael Eric Kurella, chef du Commandement central américain (CENTCOM). Il a souligné que l’armée américaine et Tsahal avaient travaillé « avant, pendant et après l’attaque iranienne ».