Lors d’une frappe aérienne nocturne contre des tentes dans la ville de Rafah, l’armée sioniste a tué et blessé des dizaines de personnes. On parle, du côté des services sanitaires palestiniens, de nouvelles armes de destruction utilisées dans cette agression de plus. La Société du Croissant-Rouge palestinien (SCRP) a déclaré que parmi les morts figuraient des femmes et des enfants, dont beaucoup étaient « brûlés vifs » dans leurs tentes. La Défense civile de Gaza a déclaré que la frappe aérienne avait déclenché un incendie qui a ravagé un site de déplacement dans le nord-ouest de Rafah.« Nous avons vu des corps calcinés et démembrés… Nous avons également vu des cas d’amputations, des enfants, des femmes et des personnes âgées blessés », a déploré Mohammed al-Mughayyir, responsable de la Défense civile de Gaza.
Cette attaque horrible a provoqué une onde de choc à travers le monde, incitant de nombreux dirigeants à appeler à la mise en œuvre immédiate de la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) pour mettre un terme à l’invasion israélienne de Rafah, dernier refuge des Palestiniens dans la bande de Gaza. Nasser Kanaani, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a dénoncé le massacre brutal des Palestiniens déplacés, appelant à une réponse pratique et à une ferme condamnation de la part de la communauté internationale. Faisant référence aux agressions israéliennes contre les réfugiés palestiniens en attente d’une aide humanitaire ainsi qu’aux frappes dévastatrices contre les hôpitaux de la bande de Gaza, il a écrit dans un message sur X : « Il n’est pas surprenant que le régime terroriste d’Israël procède cette fois à un massacre massif de civils, principalement des femmes et des enfants, en attaquant les tentes des réfugiés palestiniens à Rafah. »
L’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a déclaré dans un poste sur X que les images de Rafah prouvaient une fois de plus que Gaza était un « enfer sur terre ».
L’Autorité autonome palestinienne a condamné l’armée israélienne pour avoir « délibérément pris pour cible des civils ». « La perpétration de ce massacre odieux par les militaires du régime d’occupation israélien constitue un défi à toutes les résolutions internationales », a souligné la présidence de l’Autorité palestinienne dans un communiqué publié lundi 27 mai. Sami Abou Zuhri, haut responsable du Hamas, a qualifié l’attaque de « massacre », tenant les États-Unis pour responsables pour leurs aides militaires et financières à Israël.
Le Qatar a déclaré que cette attaque constituait une grave violation du droit international qui aggraverait la crise humanitaire à Gaza. Les frappes israéliennes contre la ville de Rafah pourraient entraver les pourparlers de trêve à Gaza, selon le communiqué du ministère qatari des Affaires étrangères. À noter que le Qatar, aux côtés des États-Unis et de l’Égypte, est engagé depuis des mois dans des pourparlers afin d’obtenir un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Recep Tayyip Erdogan, président turc, a pour sa part déclaré que son pays ferait « tout son possible » pour demander des comptes à Benjamin Netanyahu, Premier ministre « barbare », pour ces frappes meurtrières. « Nous ferons tout notre possible pour demander des comptes à ces barbares et à ces meurtriers qui n’ont rien à voir avec l’humanité », a-t-il martelé.
L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont vivement condamné cette attaque brutale, appelant la communauté internationale à intervenir immédiatement. Le prince Faisal ben Farhan, ministre saoudien des Affaires étrangères, a averti que la situation humanitaire à Gaza était totalement inacceptable. En outre, la Jordanie a dénoncé les « crimes de guerre en cours » commis par les militaires du régime d’occupation israélien dans l’enclave palestinienne, soulignant : « Cet acte défie les décisions de la Cour internationale de justice et constitue une grave violation du droit international et du droit humanitaire. » L’Égypte a également condamné le « bombardement délibéré » du camp, appelant Israël à « mettre en œuvre les ordonnances de la Cour internationale de justice (CIJ) ».
Par ailleurs, Emmanuel Macron, président français s’est dit indigné par les frappes du régime contre les Palestiniens déplacés. Dans un poste sur X, ia écrit : « Ces opérations doivent cesser. Il n’y a pas de zones sûres à Rafah pour les civils palestiniens », appelant au plein respect du droit international et à un cessez-le-feu immédiat.
Josep Borrell, chef de la politique étrangère de l’Union européenne, s’est déclaré « horrifié » par les frappes meurtrières contre les tentes dans un camp à Rafah. « Horrifié par les informations en provenance de Rafah sur des frappes israéliennes ayant tué des dizaines de personnes déplacées, dont de petits enfants », a-t-il déclaré dans un poste sur X. Il a condamné cette attaque meurtrière « dans les termes les plus fermes », indiquant que Tel-Aviv doit se conformer à la décision de la CIJ pour mettre fin à son offensive à Rafah.
José Manuel Albares, ministre espagnol des Affaires étrangères, a déclaré que le bombardement de Rafah marquait « un autre jour au cours duquel des civils palestiniens innocents ont été tués », ajoutant que la gravité de l’attaque « est encore plus grande », car elle survient après que la CIJ a ordonné au régime israélien de mettre fin aux attaques contre Rafah. Michael Martin, ministre irlandais des Affaires étrangères, a qualifié l’attaque de « barbare ». Pour sa part, Espen Barth Eide, chef de la diplomatie norvégienne a considéré ces frappes comme une « violation substantielle de la décision de la plus haute juridiction du monde ». Faisant référence à l’ordre de la CIJ de mettre fin aux attaques contre Rafah, le a déclaré : « C’est obligatoire. C’est contraignant ».
Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine, a condamné l’attaque israélienne dans un message sur X, indiquant qu’Israël continue de violer le droit international en toute impunité et au mépris d’un arrêt de la CIJ qui a ordonné la fin de l’offensive militaire à Rafah. La Cour internationale de justice a annoncé, vendredi 24 mai, qu’Israël devrait immédiatement mettre un terme à son offensive militaire et à toute autre action dans le gouvernorat de Rafah.