« Cette interdiction restera en vigueur jusqu’à ce que les points de passage vers la bande de Gaza soient rouverts et que l’aide humanitaire, y compris la nourriture et les fournitures médicales, soit autorisée à entrer », a déclaré Ansarullah dans un communiqué envoyé par email mercredi, ajoutant que l’interdiction prendrait effet immédiatement.
Cette annonce intervient après l’expiration de leur ultimatum concernant l’acheminement de l’aide vers la bande de Gaza. Vendredi dernier, Abdel-Malek al-Houthi, chef d’Ansarullah, avait prévenu que le groupe reprendrait ses opérations navales contre ‘Israël’ si ce dernier ne levait pas le blocage de l’aide humanitaire vers l’enclave palestinienne dans les quatre jours.
Depuis le début de la guerre génocidaire israélienne contre Gaza, l’armée de Sanaa a tiré des dizaines de missiles et de drones en direction de l’entité sioniste et visé les navires liés à Israël en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de Gaza. Au cours de cette période, la résistance yéménites a coulé deux navires, en a saisi un autre, obligeant les entreprises à se réorienter vers des trajets plus longs et plus coûteux autour de l’Afrique australe.
Ces opérations ont eu de graves répercussions sur l’économie israélienne, contribuant à une hausse significative des prix des produits de base consommés par les colons. Ansarullah avait cessé ses opérations après l’entrée en vigueur d’un fragile cessez-le-feu à Gaza le 19 janvier.
Le 2 mars, Israël a annoncé sa décision de bloquer l’entrée des camions d’aide humanitaire à Gaza alors que l’impasse sur la prolongation du cessez-le-feu s’intensifiait. Le département d’État américain a annoncé début mars l’ajout d’Ansarullah à la liste des « organisations terroristes étrangères » des États-Unis, comme l’avait demandé le président Donald Trump.
Négociations bloquées
Un dirigeant de la résistance palestinienne a révélé que « les négociations de la délégation israélienne à Doha avec les médiateurs qataris n’ont abouti à aucun progrès ». Mardi soir, le dirigeant palestinien a tenu la partie israélienne pour responsable de la perturbation des négociations, « en raison de l’insistance de sa délégation à ne pas entrer dans la deuxième phase des négociations ».
Il a noté que « la délégation israélienne exige la libération d’un grand nombre de prisonniers en échange de la libération d’un certain nombre de prisonniers palestiniens et de la prolongation de la première phase ». Le dirigeant a également noté que « la visite de l’envoyé américain Steve Witkoff à Doha pourrait améliorer les conditions des négociations ».
Dans ce contexte, Barak Ravid, correspondant d’Axios, a rapporté que « l’envoyé américain Steve Witkoff est arrivé à Doha et rejoindra les médiateurs qataris et égyptiens qui mènent les négociations entre Israël et le Hamas concernant un nouvel accord de libération de prisonniers et un cessez-le-feu à Gaza ».
Plus tôt dans la journée, Abdel Rahman Shadid, chef du Hamas, a annoncé le début d’un nouveau cycle de négociations de cessez-le-feu, soulignant que « le Hamas aborde les négociations de manière responsable et positive ».
Itay Blumenthal, commentateur des affaires militaires de la chaîne israélienne Channel 10, a affirmé que « l’armée de l’air a relevé son niveau d’alerte et renforcé son système de défense aérienne, notamment en envoyant des avions de chasse dans les airs pour protéger le ciel, en raison des inquiétudes concernant le lancement de drones et de missiles balistiques depuis le Yémen ».
Le commentateur israélien a noté que « malgré l’état d’alerte, il n’y a eu aucun changement dans les instructions du commandement du front intérieur au public ». Les médias israéliens ont rapporté que « le système GPS est en panne dans le centre du pays et on craint de tirs en provenance du Yémen dans un avenir proche ».
Une source yéménite de haut rang a affirmé que « le Yémen définirait sa future position sur les pratiques de l’occupation, qui n’a pas respecté l’accord et n’a pas levé le siège de Gaza ». La source a souligné que « l’armée yéménite, avec toutes ses formations, a achevé ses préparatifs militaires et attend les ordres pour être exécutés ».