L’initiative « Appel de Tata » prévoit d’organiser le forum « Amshawar » les 26 et 27 octobre prochains, un espace de dialogue ouvert, réunissant victimes, experts et acteurs locaux, pour rechercher des solutions concrètes et durables face aux catastrophes naturelles. L’initiative vise également à renforcer le rôle crucial de la société civile dans la prise de décision et à consolider les efforts pour améliorer la résilience de la province de Tata.
Cette concertation représentera le point d’orgue après plusieurs rencontres avec les représentants des victimes et des associations de la société civile sur le terrain. Rencontres au cours desquels le Comité a pointé des dysfonctionnements flagrants dans le processus de recensement des sinistrés et des pertes matérielles. Frustrées, les victimes de cette injustice dénoncent les failles majeures qui ont entaché les opérations de recensement, entraînant une absence de données exhaustives et un manque d’équité manifeste à l’égard des victimes. D’après le Comité, les autorités ont systématiquement rejeté les propositions des acteurs civils visant à apaiser la tension sociale et à mettre en place des solutions inclusives. Une attitude butée qui complique davantage la situation et empêche l’élaboration de réponses efficaces pour tous les sinistrés.
Pour l’heure, seule la solidarité familiale s’est imposée comme rempart atténuant plus ou moins les effets de la crise : bon nombre de familles déplacées ont trouvé refuge chez des proches ou des voisins, en l’absence de tout dispositif officiel d’hébergement des sinistrés.
Il convient de rappeler qu’après les inondations qui ont frappé la région de Tata en septembre, et en application des hautes instructions royales, le gouvernement a lancé un programme de réhabilitation des zones sinistrées par les inondations dans le sud-est du Royaume, en raison des précipitations importantes et exceptionnelles qui ont occasionné des pertes humaines et des dégâts matériels dans les provinces d’Errachidia, Midelt, Ouarzazate, Tinghir, Zagora, Figuig, Jerada, Taroudant, Tata, Tiznit, Guelmim, Assa Zag.
Le budget prévisionnel global alloué à la mise en œuvre de ce programme est d’environ 2,5 milliards de dirhams. A cet égard, et conformément aux directives royales, le gouvernement a mobilisé tous les moyens humains et logistiques pour répondre de manière rapide et efficace aux besoins de la population sinistrée, et mis à contribution les différents départements ministériels concernés afin d’assurer la bonne mise en œuvre de ce programme ambitieux.
En outre, dans le cadre de la mise en œuvre par le gouvernement du programme de réhabilitation des zones sinistrées par les inondations dans le sud-est du Royaume, ayant fait l’objet de hautes instructions royales, le Chef du gouvernement a présidé, mercredi 2 octobre, la 1è réunion de la Commission interministérielle chargée du programme de réhabilitation des zones sinistrées par les inondations dans le sud-est du Royaume. Réunion qui a validé la programmation des crédits nécessaires, arrêtés à 2,5 milliards de dirhams, somme qui sera déposée auprès du Fonds de Lutte contre les effets des Catastrophes Naturelles. Dans le cadre de la réhabilitation des habitations sinistrées, le gouvernement accordera des aides financières directes pour la réhabilitation de 1.121 habitations, dont 269 habitations ont été détruites totalement et 852 partiellement. Le montant de ces aides sera de 80.000 dirhams pour le financement des travaux de réhabilitation des habitations effondrées partiellement et 140.000 dirhams pour les habitations effondrées totalement. Une démarche qui rappelle, à bien des égards, la gestion catastrophique du séisme d’Al-Haouz. En tout cas, force est de signaler que lors de sa récente réunion, la région de Souss-Massa a passé à la trappe tout projet de soutien à la province de Tata qui, pourtant fait bel et bien partie intégrante de l’instance territoriale. Assurément, il y des gifles qui se perdent quelque part…