Les cinq pays du Maghreb partagent un point commun, assure ledit Indice. Les taux de chômage qui y sont décelés représentent le principal facteur contribuant à la situation de misère et de malheur dans ces pays. Mais dans cette ambiance, le Maroc surclasse tous les autres pays de la région du Maghreb, y compris l’Égypte (52e place), l’Algérie (41e place) et la Tunisie (43e place). L’indice révèle également que le chômage reste le facteur contributif principal pour le classement du Maroc, avec un score de 36,565 selon l’indice.
Il est frappant de constater la détérioration du classement du Maroc entre l’édition 2021 et l’édition récente de 2022, passant de la 115e place mondiale (proche de la catégorie des pays les moins malheureux) dans l’édition 2021 de l’indice, à la 68e place lors de cette édition.
En ce qui concerne l’Égypte, le principal facteur contributif à l’indice de misère n’est rien d’autre que l’inflation, qui a atteint des niveaux record l’année dernière dans ce pays arabe le plus peuplé.
Entre le Koweït, classé comme le pays arabe le plus heureux au monde et le deuxième au classement mondial, et la Syrie, classée troisième au niveau mondial (première place dans le monde arabe) parmi les pays les plus misérables (après le Zimbabwe et le Venezuela), le Maroc se classe 11e dans le monde arabe dans l’indice de la misère, s’éloignant considérablement du « quatuor arabe » (la Syrie suivie du Liban, du Soudan et du Yémen) qui domine la scène de la « misère mondiale » pour l’année 2022. Alors que la Mauritanie occupe la 44e place dans la même liste, la Libye reste classée 30e à l’échelle mondiale.
Les données de l’indice et leurs scores indiquent que les pays du Golfe restent parmi les meilleurs au niveau arabe et mondial, avec Oman occupant la 147e place, suivi des Émirats arabes unis à la 143e place, et l’Arabie Saoudite à la 100e place, parmi les meilleurs pays arabes.
Le classement de l’Indice annuel de misère de Hanke (Hanke’s Annual Misery Index – HAMI) pour l’édition 2022 est basé sur la mesure et le calcul de cet indice en se basant sur trois principaux indicateurs : le taux de chômage, l’inflation et les taux d’emprunt bancaire. Cette étude est supervisée chaque année par Steve Hanke, professeur spécialisé en économie appliquée à l’Université Johns Hopkins, dont les résultats ont été publiés dans le magazine américain « National Review ».