« Le score de liberté économique du Maroc est de 58,4, ce qui fait de son économie la 97e plus libre dans l’indice 2023. Son score est inférieur de 0,8 point à celui de l’an dernier », expliquent les rédacteurs du rapport. Ils ajoutent que « les progrès graduels mais notables du Maroc sont dus en partie aux réformes économiques qui ont encouragé le dynamisme du secteur privé. La compétitivité s’est améliorée et la base productive s’est diversifiée ». Cependant, « certains défis nécessiteront des réformes institutionnelles plus profondes. Le marché du travail n’est pas flexible et une grande partie de la main-d’œuvre reste marginalisée dans le secteur informel », fait remarquer le rapport.
Pour les sous-indices, ce dernier estime que « l’état de droit général est faible au Maroc ». « Le score du pays en matière de droits de propriété est supérieur à la moyenne mondiale » mais ses scores d’efficacité judiciaire et d’intégrité gouvernementale restent « inférieurs à la moyenne ».
Pour ce qui est de la taille du gouvernement, le document rappelle que « les taux d’imposition les plus élevés pour les particuliers et les sociétés sont respectivement de 38% et 31% ». La pression fiscale équivaut à 28,4% du PIB. Les moyennes sur trois ans des dépenses publiques et du solde budgétaire sont respectivement de 30,5% et de –5,5% du PIB, alors que la dette publique équivaut à 68,9% du PIB.
En matière d’efficacité réglementaire, le rapport reconnait que « les procédures de création et d’enregistrement des entreprises privées ont été encore simplifiées » et « la stabilité monétaire a été maintenue avec une inflation relativement modeste ». Toutefois, « le coût de la satisfaction des exigences en matière de licences est encore relativement élevé », alors que « la rigidité du marché du travail continue de décourager la croissance dynamique de l’emploi ».
Enfin, pour les marchés, le rapport se félicite que « le taux de droit moyen pondéré en fonction des échanges est de 12,8 % » et que « les investisseurs étrangers et nationaux sont généralement traités sur un pied d’égalité en vertu de la loi ». « Le secteur financier concurrentiel continue de croître et offre une gamme d’options de financement. La bourse ne limite pas la participation étrangère », ajoute-t-on.
Comparé à ses voisins, le Maroc, dont le score global « se situe approximativement dans la moyenne mondiale », est classé 7ème sur 14 pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA). Il arrive ainsi derrière les Emirats arabes (24e mondial), Israël (34e), le Qatar (36e), Bahreïn (68e), la Jordanie (93e) et le Sultanat d’Oman (95e). Il devance ainsi l’Arabie saoudite (98e), le Koweït (108e), la Mauritanie (117e) et la Tunisie (132e).
Le Maroc arrive ainsi à la première place au Maghreb, devant la Mauritanie (117e), la Tunisie (132e) et l’Algérie (168e), alors que la Libye n’a pas été classée par le rapport. Au niveau de l’Afrique, le Royaume est 9e, derrière l’Ile Maurice (26e), le Cap Vert (47e), le Botswana (52e), la Cote d’Ivoire (81e), la Tanzanie (83e), le Bénin (84e), les Seychelles (87e) et Madagascar (91e).
Au niveau mondial, Singapour, la Suisse, l’Irlande et Taïwan se classent parmi les quatre économies les plus libres dans le monde, suivies par la Nouvelle-Zélande, l’Estonie et Luxembourg, considérées comme « généralement libres ». En revanche, le Zimbabwe, le Soudan, le Venezuela, Cuba et la Corée du Nord (176e) ont été placés en bas du classement, comme étant des « économies réprimées ».