Lors de cette cérémonie organisée à l’initiative de la famille du défunt et du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Karima El Zouhri, veuve du défunt, a exprimé sa sincère gratitude et sa profonde considération au roi Mohammed VI pour son message de condoléances et de compassion adressé aux membres de la famille du défunt. S’exprimant au nom de la famille, la veuve du défunt s’est arrêtée sur les étapes de lutte politique et intellectuelle et dans le domaine des droits de l’Homme, qui ont marqué le parcours du regretté, mettant en avant les traits de sa carrière professionnelle et de son intégrité intellectuelle, au service des domaines associatif et des droits humains au Maroc.
Elle a, également, mis en exergue ses hautes qualités humaines, de modération et d’équilibre, qu’il a adopté en tant qu’approche morale dans la vie, en plus de faire preuve de responsabilité et de coopération dans ses différentes relations.
Amina Bouayach, présidente du CNDH, a qualifié feu A. Herzenni de l’un des symboles de la lutte pour les droits de l’Homme et de l’action en faveur des droits et de la justice transitionnelle. Les nombreuses étapes de son parcours militant, politique, intellectuel et en matière de droits humains, ne l’ont pas empêché de défendre les principes de droit, de liberté, de justice, d’égalité, de dignité, du respect des institutions, et de l’Etat de droit, a-t-elle ajouté, relevant, à cet effet, l’engagement inconditionnel du défunt dans les questions relatives aux droits de l’Homme et à la société.
Cette cérémonie a été marquée par la projection d’un film documentaire relatant les principales étapes du parcours du défunt, avec des témoignages de militants des droits de l’Homme, des personnalités médiatiques, des historiens, et des membres de sa famille, ainsi que de ses amis.
A cette occasion, une annonce a été faite concernant la publication d’un livre du regretté en français intitulé « Mémoires de prison … le marxisme, les religions et le monde contemporain », avec le soutien du CNDH, et dont les revenus seront versés à l’association des patients atteints de cancer, conformément à la volonté de la famille du défunt.
Natif de Guercif en 1948 et titulaire d’un doctorat en sociologie et en anthropologie de l’Université du Kentucky (Lexington) aux Etats-Unis en 1994, ce militant des droits de l’homme a occupé plusieurs fonctions dont celle de président du Conseil consultatif des droits de l’Homme (CCDH) entre 2007 et mars 2011, date à laquelle cette institution est remplacée par le Conseil national des Droits de l’Homme (CNDH).
Le défunt a entamé sa carrière professionnelle en tant qu’enseignant au collège (1971-1986) avant d’exercer en tant que chercheur à l’Institut national de recherche agronomique de Settat (1986-1995) et de Rabat et Settat (1997-2006), puis en tant que professeur à l’Université Al Akhawayne d’Ifrane (1995-1996).
Auteur de plusieurs articles et ouvrages, le défunt avait été nommé par le roi Mohammed VI, en novembre 2006, secrétaire général du Conseil supérieur de l’enseignement.