Présentant le projet de budget de la Délégation générale à l’Administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), devant la commission de la justice et de la législation de la Chambre des représentants, M.S. Tamek a indiqué que cette augmentation « record », s’est étalée sur une seule année, soit entre fin octobre 2020 et fin octobre 2021.
Dans sa présentation, le Délégué général a déclaré que le nombre de détenus avait pourtant connu une baisse entre 2019 et 2020 des suites de la pandémie du coronavirus et des mesures qui ont suivi, comme la libération d’un certain nombre de détenus dans le cadre de la grâce royale, la limitation des activités des tribunaux seulement aux affaires urgentes ainsi que la diminution des taux de criminalité pendant le confinement.
Mais juste après ces mesures, le flux des détenus dans les établissements pénitentiaires est revenu à son rythme normal, allant de 84.990 détenus à fin décembre 2020 à 89.711 détenus à fin octobre de l’année en cours. La hausse enregistrée cette année constitue un « défi important » pour la DGAPR, a affirmé le même responsable,
Concernant le programme « Moussalaha », qui vise à réconcilier les détenus condamnés dans des affaires de terrorisme avec la société et leur permettre de se réinsérer, M. S. Tamek, s’est félicité de sa réussite et a loué un programme qui est un « modèle à suivre partout dans le monde ».
Le programme de réinsertion parrainé par la Rabita Mohammadia des Oulémas, l’association qui œuvre à la promotion d’un Islam ouvert et tolérant, a réussi à réinsérer plus de 200 détenus dans des affaires de terrorisme après leur sortie de prison. Depuis 2017, ledit programme s’est démarqué par « l’absence de cas de récidive » chez les personnes qui en ont bénéficié. Seul un seul cas a été enregistré, a-t-il relevé, notant que ce dernier souffrait de troubles psychologiques.
« Moussalaha » est chapeauté par un groupe de spécialistes et de cadres, a expliqué le représentant de la DGAPR, en affirmant qu’il constitue un important « acquis » pour le Maroc, et certains pays ont même sollicité le Royaume pour bénéficier de son expérience dans ce domaine. « Le Maroc s’est réconcilié avec lui-même à travers l’Instance Équité et Réconciliation, qui a concerné les militants des mouvements de gauche après qu’ils aient été emprisonnés pour leurs idées, même s’ils ne portaient pas d’armes. Désormais, ce sont les détenus des affaires de terrorisme qui demandent la réconciliation », a déclaré M. S. Tamek ajoutant qu’ « un programme de réconciliation inclut la réconciliation avec soi-même, avec le texte religieux et avec l’autre ».
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Hausse record de la population carcérale : « Un défi » pour la DGAPR, assure M.S Tamek
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