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H. Nasrallah met en garde Tel-Aviv et ses alliés : Si guerre il y aura contre le Liban, « elle sera totale et sans limite »

La fièvre est loin de retomber à la frontière israélo-libanaise. En attendant le très attendu discours de Sayyed Hassan Nasrallah, leader du Hezbollah, la résistance n’a pas chômé. Des opérations ont été menées mercredi contre des positions militaires israéliennes. Sur ce front-là, tout le monde retenait son souffle après l’assassinat du 2ème homme fort du Hamas dans la banlieue de Beyrouth.
H. Nasrallah met en garde Tel-Aviv et ses alliés : Si guerre il y aura contre le Liban, « elle sera totale et sans limite »

Le leader du Hezbollah a assuré que la résistance « ne restera pas silencieuse » après cette « agression flagrante d’Israël » à Beyrouth qui a coûté la vie à un hôte de marque du Liban. Sans fixer de deadline, il a assuré que « celui qui pense à nous faire la guerre le regrettera. Elle lui sera couteuse ». Car dans une telle perspective, le conflit ira « jusqu’au bout » sera global et « sans limites ». Le message doit être lu dans son intégralité par le cabinet de guerre israélien, mais aussi par les Américains qui envoient, pour une énième mission à Tel-Aviv, Amos Hochstein.  « Actuellement, nous combattons selon des calculs. Raisons pour laquelle, nous consentons des sacrifices. Mais si l’ennemi envisage de déclencher une guerre contre le Liban alors notre combat sera sans limites, sans bornes ni plafond », a encore martelé H. Nasrallah.

Pédagogue, le chef du Hezbollah a rappelé que « cette guerre contre le Liban a été empêchée parce que la Résistance a vite ouvert un front ce qui a privé les Israéliens de l’effet de surprise et grâce aussi au courage et à la force de la résistance ». Si les « Israéliens ont cru que ce qui se passe à Gaza allait terroriser les Libanais et ils pensaient sérieusement vouloir éliminer le Hezbollah et c’était l’occasion de le faire », ils ont vite fait de découvrir qu‘ils avaient tout faux.

A ses yeux, « il y a une scène de puissance à Gaza malgré l’énorme injustice qu’elle subit ». Il a relevé que « l’un des résultats de la guerre est qu’elle a été incapable de réaliser aucun des objectifs proclamés. Lorsque les Américains demandent aux Israéliens de se retirer des villes de la bande de Gaza, c’est parce qu’ils ont peur s’ils restent que la résistance ne les achève ». Plus, le Déluge d’al-Aqsa a « détruit l’image américaine propagée et l’a exhibée dans sa réalité la plus laide parce que celui qui tue à Gaza c’est l’Américain et c’est lui qui empêche d’arrêter la guerre et c’est lui qui envoie toutes les armes aux Israéliens », a-t-il encore rappelé. Mais le pire c’est que « ce qui s’est passé à Gaza a aussi montré que l’ordre mondial, les institutions internationales et la communauté internationale sont incapables de protéger aucun peuple. C’est une leçon pour nous tous ». Dès lors, la pratique « montre que si tu es faible, le monde ne te reconnaitra pas, ne te défendra pas et ne pleurera pas sur toi. Ce qui te protège est ta force, ton courage, tes poings, ton arme, tes missiles, et ta présence sur la scène. Si tu es fort, tu imposeras ton respect au monde. »

La résistance palestinienne à Gaza et ses répercussions « sur tous les fronts a torpillé le concept de refuge sécurisé pour les sionistes, sur lequel s’est basée l’émigration de millions de juifs en Israël. Un mouvement inverse a d’ailleurs commencé. » Rien de plus normal, ajoute le leader de la résistance libanaise qui rappelle qu’Israël « est une entité artificielle et le lien de son peuple avec cette terre est basé sur la sécurité. Lorsque les sionistes n’auront pas de sécurité ce sera la fin. Ils plieront bagages et partiront. Telle est la prochaine scène à venir. » Et de pronostiquer la victoire du front de la résistance quel qu’en soit le coût. «  La terre de la Palestine de la mer au fleuve appartient au seul peuple palestinien et elle lui sera restituée », martèle-t-il.

Sur le front, la bataille limitée fait toujours rage le long du front libano-palestinien. Au-delà des opérations menées mercredi, il y a lieu de rappeler que le ciblage de l’armée israélienne ne faiblit pas. La veille, un attroupement de soldats dans la caserne Zariit, frontalière avec le Liban, a été torpillé. La chaîne israélienne 12 a rapporté de son côté l’explosion en Haute Galilée d’un drone piégé lancé depuis le Liban. Des médias israéliens avaient aussi rapporté que deux missiles antichar ont été tirés depuis le Liban vers la colonie de Chlomi en Galilée occidentale, touchant un bâtiment. L’armée sioniste table sur son artillerie pour faire la différence. Ainsi, le mont Al-Sadana entre Kfar Chouba et Chebaa avait été pilonné avec plusieurs obus, rapportait le correspondant d’Al-Manar.

Le- 1er janvier, le Hezbollah et Israël se sont rendu coup pour coup. La milice chiite a revendiqué le bombardement d’une caserne de soldats israéliens, mais a toutefois perdu quatre combattants. En représailles à des tirs du Hezbollah sur le territoire israélienne, Tsahal a indiqué avoir ciblé « des infrastructures terroristes, des sites militaires abritant des membres du Hezbollah ainsi que des postes de lancement », ajoutant avoir frappé « une cellule terroriste opérant dans la région de Houla », village frontalier.

« L’activité terroriste incessante du Hezbollah et ses attaques contre Israël enfreignent la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU », a affirmé l’armée israélienne. Le texte onusien visait à mettre fin au conflit entre la milice chiite et l’État hébreu après le conflit de juillet 2006. Tsahal « maintiendra son engagement à défendre ses frontières de toute menace », a-t-elle également indiqué. Les frappes israéliennes sur les sites du Hezbollah ont tué quatre combattants du parti chiite libanais, a rapporté le média du mouvement pro-iranien ce 2 janvier. Al-Manar a recensé les décès de Hussein Ahmed Yahya, Musa Hassan Sheet, Jihad Musa et de Abdul Jalil Ali Hamza et détaillé les opérations du 1er janvier. Les miliciens ont mené « un certain nombre d’opérations contre les positions et le déploiement de l’armée ennemie israélienne sur la frontière libano-palestinienne », en précisant avoir frappé « le site d’Hadab Al-Bustan » ainsi qu’« une position de soldats ennemis israéliens » non loin d’une caserne. Tsahal a fait état de cinq blessés légers suite aux tirs du Hezbollah.

Face à toute cela, Avigdor Lieberman, ancien ministre israélien de la Défense, a soumis l’hypothèse d’une occupation du Sud-Liban pour 50 ans, comme l’a rapporté The Times of Israël. « Il ne peut pas exister des villes entières où près de la moitié des bâtiments ont été simplement détruits », a déclaré le député israélien. « Tout entre le fleuve Litani et Israël doit être sous le contrôle de Tsahal », a-t-il ajouté.

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